Ce jeudi 28 juin 2018 Antoine PARRA (PS), maire installé en mars 2016 par son prédécesseur Pierre AYLAGAS (PS) qui lui avait été élu par les votes des Argelésiens aux élections municipales de 2014, a convoqué comme chaque mois le conseil municipal d’Argelès-sur-Mer.
Pour la première fois depuis sa condamnation le 12 avril dernier par le Tribunal correctionnel de Perpignan (à détruire l’immeuble qu’il a illégalement construit en 2013 après avoir tout aussi illégalement détruit un autre immeuble), une des délibérations inscrites à l’ordre du jour concerne un document budgétaire important, le compte administratif de l’année 2017. C’est comparable au bilan annuel d’une société privée.
Continuer comme si de rien n’était ?
On pourrait espérer que quelques élus manifestent leur désapprobation à voir l’actuel maire d’Argelès-sur-Mer continuer à gérer la commune comme si de rien n’était.
“Comme si fortement et justement condamné pour des affaires d’urbanisme , il pouvait continuer à faire la pluie et le beau temps pour les travaux, les dépenses et recettes dans la commune”, s’inquiète un élu.
Comme s’il pouvait continuer à diriger les policiers municipaux.
Comme s’il pouvait toujours signer des permis de construire ou des autorisations d’urbanisme.
Comme si après avoir été condamné par un Tribunal de la République française, il pouvait encore exercer les missions de maire… dont par exemple les actes d’état civil.
Comme s’il pouvait encore être un interlocuteur crédible pour les présidents d’associations, les partenaires économiques, les représentants institutionnels.
Alors y aura t-il ce soir, au conseil municipal, des élus de la “majorité municipale” qui auront la dignité et le courage de dire “stop !” à Antoine PARRA qui visiblement refuse de tirer les conséquences de ses actes délictueux ?
Car on ne doute pas que les élus de l’Opposition, eux, voteront sans difficulté contre ce compte administratif.
A moins que tous soient sensibles à la stratégie de sa victimisation que met en scène Antoine PARRA ?… ou soient impressionnés par la violence dont il a fait preuve la semaine dernière en menaçant “de lui casser la gueule” puis en levant la main sur Pierre AYLAGAS ancien maire, ancien député et président de la communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris, et de vingt ans son aîné, qui lui demandait simplement de démissionner dans l’intérêt général d’Argelès-sur-Mer…
Bref, dans la soirée de ce jeudi 28 juin 2018, les élus du Conseil municipal d’Argelès-sur-Mer auront là une occasion unique de rentrer dans l’Histoire, par la grande porte, en sauvant la Démocratie de proximité.
La séance est publique, elle est accessible à tous. Et à toutes.