Louis ALIOT (FN/ RBM), député européen, conseiller municipal et communautaire de Perpignan, a reçu à Bruxelles, le mercredi 17 février 2016, une délégation d’agriculteurs et représentants de syndicats agricoles des Pyrénées-Orientales. À cette occasion le député européen a pu leur présenter les huit mesures phares du Front national pour sortir de la crise agricole que la France connaît actuellement :

“1/ Mettre en place l’étiquetage obligatoire de l’origine de tous les produits alimentaires afin de favoriser le patriotisme économique. Promis par le ministre de l’Agriculture après le scandale des lasagnes à la viande de cheval pour toutes les viandes, mais refusé par Bruxelles au nom du libre-échange et donc enterré par le gouvernement.

2/ Imposer la consommation de produits français et régionaux dans les collectivités : c’est aujourd’hui pratiquement impossible du fait de la législation européenne en matière de marchés publics. Avec un cadre étudié, cela est pourtant réalisable. Défendue par le FN lors des élections départementales et régionales, cette mesure, qui permettrait d’améliorer rapidement la situation n’a été retenue par aucun président de conseil régional ou départemental.

3/ Mettre fin aux sanctions contre la Russie qui ont engendré en retour l’embargo russe. Cet embargo n’est payé que par les agriculteurs et l’agroalimentaire puisque la Commission européenne refuse de leur apporter un soutien efficace : les 500 millions d’euros promis aux pays membres sont dérisoires eu égard aux pertes causées. A titre d’exemple, la seule crise du concombre en 2011 avait été indemnisée par la Commission européenne à hauteur de 220 millions d’euros….

4/ Mettre fin aux négociations du TTIP qui, en imposant sur nos marchés des produits de mauvaise qualité à très bas prix, achèverait de détruire nos filières d’élevage tout en abaissant davantage le niveau de sécurité alimentaire.

5/ Faire respecter la loi à une grande distribution surpuissante (80% de l’alimentaire en France, avec 3 centrales d’achat géantes) et toujours opaque, qu’il s’agisse des délais de paiement et des pratiques interdites. Restriction (voir interdiction) des promotions chocs dans le frais qui déstabilisent les liens entre distributeurs et producteurs au détriment de ces derniers.

6/ Mener une politique de structuration des filières axée sur la qualité (comme cela a été fait avec succès dans le vin) tant sur le marché intérieur qu’à l’export. En matière de productions agricoles et agroalimentaires, la France doit rester synonyme de qualité et de savoir-faire.

7/ Mobiliser des fonds pour réinvestir massivement dans l’agriculture et l’agroalimentaire. L’État le fait pour sauver Areva et Vallourec, mais laisse sombrer un autre secteur majeur de notre économie.

8/ Remise à plat de l’ensemble du système social de l’agriculture qui est à bout de souffle, de manière à faire baisser les cotisations des actifs sans pour autant revenir sur les pensions (souvent très faibles) des retraités”.