– Canton II (Perpignan/ Saint-Jacques) : Me Pierre Parrat (UMP) a la défaite amère. L’adjoint au maire de Perpignan délégué à la Sécurité publique a du mal à digérer son cuisant échec face au maire de Canohès, Jean-Louis Chambon (PS). Il faut dire que c’est la première fois en près de quarante années, que le canton II bascule à gauche. De 1973 à 1992, c’est le très puissant et controversé président de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, Jacques Farran (UDF-PR) – il fut également député, adjoint au maire de Perpignan, patron du journal local L’Indépendant… – qui le détenait. Le docteur Bernard Nicolau (UDF-PR) lui a ensuite succédé, de 1992 à 1998. Puis c’est Henri Carbonell qui a pris le relais jusqu’au 27 mars 2011 donc, date du second tour des cantonales qui a vu l’élection de Jean-Louis Chambon (le sortant ne se représentait pas). Malgré un déploiement exceptionnel des forces de la Majorité municipale “Alduyiste”, qui comme à l’accoutumée n’a lésiné sur aucun moyen pour soutenir 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 son candidat (Me Pierre Parrat), à l’arrivée : y’a pas photo ! Presque 100 voix (91 très exactement) séparent Jean-Louis Chambon (arrivé largement en tête dans un contexte où la participation a été particulièrement faible) de Me Pierre Parrat. Malgré cette évidence, ce dernier a décidé de faire un recours en annulation de cette élection.

– Canton IX (Perpignan/ Bas-Vernet) : Les langues se délient aujourd’hui, au sein de l’équipe municipale “Alduyiste” de Jean-Marc Pujol, pour reconnaître que le choix d’envoyer Jean-Louis de Noëll, ex-secrétaire départemental du Front national (FN) des P-O, même teinté en bleu UMP, n’était pas une bonne idée. “C’était même une idée complètement nulle, tant au niveau de la stratégie politique qu’au niveau de la personnalité du candidat. La preuve…”, ont commenté de façon ironique et sévère, dans la semaine de l’entre deux tours, des élus de la Ville depuis la terrasse du Grand-Café de La Paix, place Arago à Perpignan. Dur-dur ! Rappelons que Jean-Louis de Noëll a été éliminé dès le 1er tour de ces cantonales. Il n’est arrivé qu’en 3ème position (avec 515 voix soit 16,46 % des suffrages exprimés), derrière Louis Aliot (FN) et Mme Toussainte Calabrèse (PS). Pourtant, en 1995, lors des municipales, la liste “Frontiste” qu’il conduisait à Perpignan avait attiré environ 34 % des suffrages exprimés… Le soir du dimanche 20 mars 2011, d’ailleurs, lors du 1er tour de ces cantonales, une habitante du Bas-Vernet, croisant Jean-Louis de Noëll en quittant l’un des bureaux de vote après l’annonce officielle des résultats, n’a pu s’empêcher de lui faire remarquer : “C’est dommage M. De Noëll… Si vous étiez resté au FN, vous seriez au second tour ! Dommage, non ?…”. Le second tour a opposé Louis Aliot, vice-président national du FN, à Mme Toussainte Calabrèse (PS), portée par une gauche requinquée et rassemblée. Le vote républicain a mobilisé l’électorat en faveur de cette dernière : alors qu’au soir du 1er tour la candidate socialiste accusait un retard spectaculaire de 519 voix sur le candidat “Frontiste”, au second tour elle est passée devant avec 260 voix d’avance. En clair et sans décodeur, tandis que Louis Aliot passait de 1 083 voix (le 20 mars 2011) à 1 597 voix (le 27 mars 2011), Mme Toussainte Calabrèse est passée de 564 voix (dimanche 20 mars) à 1 857 voix (le 27 mars)…

– Canton de la Salanque (Saint-Laurent) : José Puig (MoDem/ PS), maire de Claira, nouveau conseiller général sur le canton de la Salanque, n’a pas apprécié l’inélégance du verbe et du geste du docteur Fernand Siré (UMP), député-maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque, vice-président de l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), et qui le soir de l’élection aurait non seulement refusé catégoriquement d’annoncer le nom du vainqueur… Mais en plus il lui aurait retiré et coupé le micro afin de l’empêcher de diffuser toute déclaration, “mes remerciements à la population compris !”. C’est pas bien ça ! Hououououououou !!!

– Du canton (de la Salanque)… à l’Agglo (de Perpignan) : Lundi soir il y avait une réunion à l’hôtel de l’Agglo PMCA. La tradition veut que Mme Joëlle Ferrand (Divers droite), maire du Barcarès, se retrouve à la gauche du sénateur-président de ladite Agglo de Perpignan, Jean-Paul Alduy (UMP), elle-même ayant à sa gauche Fernand Siré (UMP), député-maire de Saint-Laurent. Vous imaginez la scène, vingt-quatre heures après la défaite aux élections cantonales du 1er adjoint de M. Siré, Alain Got (conseiller général sortant)… Défaite due en partie à l’Appel à voter pour le candidat soutenu par le PS (José Puig, MoDem), signé par l’époux de Mme le maire du Barcarès, Alain Ferrand. Que croyez-vous qu’il arriva ? Profitant de bavadarges avant l’installation des uns et des autres dans “l’hémicycle de l’Agglo”, Fernand Siré n’aurait pas hésité à modifier le “plan de table” pour s’éloigner de Mme Ferrand, et ce en changeant les étiquettes nominatives de place ! Vous parlez d’une cour de récréation…