La décharge pas si sauvage que ça de Céret…

 

 

 

Comme vous le savez par le biais, de la co-animatrice du groupe d’action à Céret de La France Insoumise (LFi), Catherine David, la Rédaction de ouillade.eu a été alertée du désastre écologique mis à jour par la tempête Gloria sur le Tech à Céret

 

 

Dans cette période où les élus affichent leurs programmes plus verts les uns que les autres, on peut s’interroger sur le manque de réactivité de certains acteurs locaux sur ce sujet, et sur ce petit air de campagne qui viendrait même reprocher à des candidats d’en faire une mayonnaise électorale !

Peut-on reprocher à la presse de mettre à jour ce problème écologique majeur ? Bien sûr que non !

Peut-on reprocher au candidat Jean-Jacques Planes de s’en offusquer ? Bien entendu non !

Peut-on reprocher à des citoyens engagés de demander aux élus de prendre leurs responsabilités ? Bien évidemment non !

Et de s’inquiéter sur le coût pour les générations futures ? Non, non et non !

Peut-on reprocher à Alexandre Puignau, président du Syndicat du Tech, jeune et dynamique maire de Les Cluses, d’avoir réagi le premier en débloquant des fonds, et ce naturellement pour éviter que cette pollution ne se propage sur d’autres communes, voire jusqu’à la mer Méditerranée, tout en demandant des garanties sur le traitement concret de cette décharge, découverte en limite de propriété de la décharge autorisée alors ? C’est sûr que non !

Non ! Sûrement pas !

En revanche, chacun(e) peut légitimement s’interroger en tant que citoyen(ne) sur le manque de prise de conscience de beaucoup d’élus concernés, qui n’ont comme seule préoccupation de s’assurer… qu’on ne les responsabilise pas.

Tout en se félicitant que ce dossier ait été enfin abordé en communauté de communes du Vallespir, on peut s’interroger du manque de prise de conscience des enjeux environnementaux de beaucoup de membres de cette assemblée… Les pratiques tolérées sur la commune de Céret pendant des années, rendraient-elles ce dossier trop sensible ?

On peut également s’interroger sur la politique d’accompagnement du SYDETOM’66* et de l’ADEME**, certainement dans le cadre règlementaire personne ne le contestera, de traiter des déchets juste en les confinant et les recouvrant de terre, à proximité d’un cours d’eau tel que le Tech et son régime méditerranéen. Mais est-ce à la hauteur des attentes des citoyens aujourd’hui ?

On peut aussi s’interroger sur le fait qu’il n’y ait pas une forêt, ou tout du moins une végétation arbustive qui ait repris ses droits sur la décharge autorisée, laquelle a priori depuis une quinzaine d’années ne devrait plus recevoir de dépôts ? Est-ce vraiment le cas ?

On peut enfin s’interroger sur l’action des organismes de l’Etat, police de l’Eau ou autres. Qu’ont-ils fait, et que font-ils pour constater et sanctionner ces pratiques qui ne sont pas circonscrites à Céret uniquement, presque malheureusement, a-t-on envie de dire… Le fameux principe du pollueur-payeur permettrait pourtant d’éviter que ce soit les impôts des citoyens qui financent tout cela a posteriori…

Non, la commune de Céret, avec cet affichage que l’on retrouve sur site, ne peut pas dire qu’elle ne savait pas, qu’il existe au-delà de la décharge qui aurait été réhabilitée dans les règles de l’art, en partenariat avec l’ADEME et le SDETOM’66, une plus grande surface impactée qui a servi à l’enfouissement de déchets et notamment dans le Tech. Par ailleurs, la commune pourra nous dire à la lecture de la pancarte, qui est venu enfouir des déchets ?

La nature des fouilles, qui nous l’espérons seront faites, nous permettra très certainement de connaître quels types de matériaux ont été enfouis et, peut-être, faciliter la datation, et par conséquent jusqu’à quelle période cela a été toléré ?

Réjouissons-nous, enfin, une réunion a été programmée en urgence avec tous les partenaires, pratiquement un mois après la tempête Gloria. Quelle réactivité, ne manqueront pas de relever certains élus.

Non finissons sur une bonne note, par contre, les travaux engagés par le syndicat du Tech ont, eux, commencé la semaine dernière, merci à eux pour les citoyens du chapelet des villages qui longent le fleuve Tech jusqu’à Argelès-sur-Mer et la Méditerranée.

Merci aux lanceurs d’alertes, comme Catherine David, pour son action sur les dossiers environnementaux.

Et on peut s’interroger également, comment même en période électorale un parti comme Europe Ecologie Les Verts (EE-LV) ne réagit pas à ce type de problème… alors le reste du temps, nous vous laissons méditer.

 

*SYDETOM’66 = Syndicat départemental du traitement des ordures ménagères du Pays Catalan.

**ADEME = Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.