C’est vendredi prochain, 17 juin 2011, que les 226 conseils municipaux du département des Pyrénées-Orientales, devront désigner leurs grands électeurs pour les sénatoriales qui auront lieu au mois de septembre prochain.

Les deux postes de sénateurs des P-O sont renouvelables. Jean-Paul Alduy (UMP/ Parti Radical), président de l’Agglo PMCA (Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération) et 1er adjoint de la Ville de Perpignan, est candidat à sa propre succession, tandis que Paul Blanc (UMP), maire de Sournia, sénateur depuis 1992, ne briguera pas un troisième mandat.

Avec 141 grands électeurs, à elle seule la Ville de Perpignan pèse environ 13 % du “système”, dont : 70 grands électeurs supplémentaires et 26 suppléants pour le seul groupe majoritaire (Jean-Paul Alduy/ UMP) sur la base de 44 voix ; Jean Codognès (EELV) 1 voix et 0 suppléant ; Mme Jacqueline Amiel-Donat (PS et le MRC d’Olivier Amiel) 12 voix supplémentaires et 4 suppléants ; Mme Clotilde Ripouill 3 voix. supplémentaires et 1 suppléant. Au total, sur la ville de Perpignan, le nombre des grands électeurs est de : 55 conseillers municipaux (maire et adjoints compris) + 4 voix (d’élus du groupe majoritaire qui sont aussi conseiller général ou conseiller régional) + 70 voix supplémentaires pour la majorité municipale + 16 voix supplémentaires pour l’opposition = 145 voix de grands électeurs. Et il n’est question là que de la Ville de Perpignan et pas de l’agglo PMCA.

A y regarder de plus près donc, Jean-Paul Alduy peut donc compter dès le départ sur 43 voix de sa majorité municipale UMP + la voix de Romain Grau = 44 voix. A ces 44 voix, il faut ajouter 4 voix supplémentaires : celles de Jean Rigual (qui cumule donc deux voix en tant qu’adjoint au maire et conseiller général), de Richard Puly-Belli (à la fois adjoint et conseiller général), d’Annabelle Brunet (à la fois conseillère municipale et conseillère régionale) et de Véronique Vial-Auriol (également conseillère municipale et conseillère générale). On arrive ainsi à 48 voix. Viennent ensuite les 70 voix supplémentaires que la loi accorde au groupe majoritaire aux commandes d’une ville de la dimension démographique de Perpignan (plus de 100 000 habitants). Au total, on peut affirmer que Jean-Paul Alduy possède déjà 44 voix + 70 voix = 114 voix (sur un électorat de 1 100 grands électeurs environ). Car c’est bien Jean-Paul Alduy qui au final choisira, avec son (très) proche entourage, les fameux 70 grands électeurs perpignanais dont il est ici question. A n’en pas douter, il ne se risquera pas à la moindre hésitation et son objectif sera d’abord de tester et de verrouiller sa popularité en interne vis-à-vis de… François Calvet. D’ailleurs, parmi de possibles grands électeurs “supplémentaires”, celles et ceux qui ont eu le malheur de “copiner” avec le député-maire de Le Soler via Facebook… auraient déjà été écartés de la liste !