Les urnes ont parlé, hier en Espagne, à l’occasion des élections législatives qui avaient lieu ce dimanche dans la péninsule ibérique :

  • le PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) arrive nettement en tête de ce scrutin avec près de 29% des voix et 123 députés (mais loin de la majorité absolue de qui est de 176 sièges sur 350 à la Chambre) ;
  • le chef du Gouvernement, Pedro Sanchez, pourra compter sur l’appui de Podemos qui remporte 42 sièges (contre 67 en 2016), mais il devrait avoir besoin de celui des régionalistes pour mettre en place une coalition ;
  • en revanche, en s’alliant avec Ciudadanos, le PSOE aurait la majorité absolue au Parlement, cette alliance signerait la fin de partie pour les Indépendantistes catalans qui seraient exclus du jeu puisque leur présence ne serait plus indispensable pour gouverner ;
  • les conservateurs du Parti Populaire ont perdu la moitié de leurs sièges, passant de 137 députés à seulement 66;
  • les libéraux de Ciudadanos réussissent une belle percée en passant de 32 à 57 députés ;
  • l’extrême droite (parti Vox) fait une percée historique en remportant une vingtaine de sièges et entre au parlement plus de quarante ans après la fin de la dictature de FRANCO ;
  • la participation à ces élections a été historiquement massive avec un taux de 75,78% (soit 9 points de plus qu’aux précédentes élections législatives, c’était en 2016) ;
  • en Catalogne, JxC le parti du président en exil, Carles PUIGDEMONT, subirait un revers des plus humiliants, relégué au 5e rang, loin derrière les nationalistes de l’ERC qui raflent 15 sièges, contre seulement 7 pour la famille politique de PUIGDEMONT.

Pour la troisième fois donc en quatre ans, les Espagnols se sont rendus aux urnes, hier dimanche 28 avril 2019, pour des élections législatives générales.

Incontestablement, depuis hier soir, la donne a changé de camp en Catalogne, du moins chez les Indépendantistes puisque désormais c’est l’ERC (plus modéré sur l’indépendance de la Generalitat) qui dominera la scène politique catalane, face au JxC de Carles PUIGDEMONT (partisan d’une stratégie séparatiste de confrontation). Dans un Parlement catalan composé de 48 députés, les Indépendantistes occupent maintenant moins de la moitié des sièges.

Enfin, et c’est peut être là le tournant de ces élections : les deux coalitions possibles à Madrid au regard des résultats de ces élections, pourraient se faire sans l’appui des Indépendant(r)istes… A suivre.