Hier, mardi 1er décembre 2015, se tenait une séance publique du Conseil municipal d’Estagel, à 18h, dans la salle réservée à cet effet en mairie : 13 points inscrits à l’ordre du jour et pourtant, un quasi monologue, si ce n’est les interventions de Pierre CONTET, chef de file de l’opposition municipale. Il est à noter l’absence permanente, non représentée, d’un membre de la majorité. Une heure seulement, et le tour été joué. Au suivant !

Retour en arrière

Pierre CONTET, avec la permission du 1er magistrat, Roger FERRER (PCF), devait pour la énième fois, demander si oui ou non un débat aurait lieu en ce qui concerne la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée, laquelle doit passer en Communauté Urbaine au 1er janvier 2016. À la même question, toujours pas de réponse, si ce n’est la date butoir pour qu’il en soit ainsi, portée à la connaissance du public présent à cette réunion. Elle est le 21 décembre. Donc, dans quelques jours.
L’intervention, pour le moins intempestive d’un élu de la majorité, sur la question de représentativité populaire, devait agacer momentanément l’assistance. Elle était du niveau de savoir, si les élus municipaux autorisés, devaient porter l’écharpe sur l’épaule ou en ceinture. Nous sommes tentés de répondre : « Les deux, mon adjudant ». Sauf que, en matière d’histoire, il aurait été plus opportun, si l’on veut porter le titre d’historien, de faire des recherches en son temps et de les publier, sur le passé du camp de Rivesaltes.

Un achat de terrain

C’est celui dit : « Terrain Maquet ». Pour une surface de 2 844 m² et un prix estimé par les domaines à 250 000 euros (soit environ 90 euros le m²) ; voilà une acquisition pour la commune qui, pour le moment, est considérée comme une réserve foncière. Quelle en sera l’utilisation, le financement ? Quel équipement public ? Cela demande à être expliqué plus profondément avec des arguments. Pour le quart d’heure, un nuage sans accroches véritables.

Élaboration du PLU  (Plan Local d’Urbanisme) intercommunal

Nous voilà replongés dans les affres de la discussion du début de la réunion. En effet, il était question de prendre la décision si oui ou non, la commune acceptait de perdre ses prérogatives en matière de permis de construire. Nouvelle intervention de Pierre CONTET à qui le 1er magistrat devait signaler bien vite un hors sujet. Il nous avait semblé, que nous étions au contraire, au centre de la préoccupation bien légitime en ce qui concerne la Communauté de commune…
L’intervention d’un adjoint sur ce sujet aurait mérité, certainement, d’être plus audible tant elle nous a semblé pleine de bon sens. Malheureusement, nous n’avons pu entendre correctement que la fin qui semblait très pessimiste, fataliste, en ce qui concerne le devenir des communes.
Cependant, Roger FERRER devait souligner “qu’au moment du passage dans l’Agglo Perpignan Méditerranée, une démarche avait été entreprise auprès du préfet pour qu’Estagel rejoigne celle du Fenouillèdes”… Cette démarche refusée n’a pas fait grand bruit. Disons même qu’elle est passée inaperçue pour les citoyens.
N’y aurait-il pas eu à ce moment-là, un conflit d’intérêts pour occuper la présidence entre différents maires du Fenouillèdes ?
Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, le délégué d’Estagel à la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée, à l’exemple de la dernière session, vote tous les dossiers présentés par la Majorité LR/ UDI  du président Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains), maire de Perpignan.
Devons-nous retrouver là, le fatalisme qui apparaît comme étant omni- présent dans la majorité communale ? Si oui, le danger deviendrait bien réel de nous acheminer vers la disparition pure et simple des communes en restant l’arme au pied. Nous ne saurions l’accepter. Gageons que les citoyens, le moment venu, relèveront le défi. Encore faut-il que tout soit mis en Å“uvre pour qu’ils soient raisonnablement et clairement informés. Une véritable volonté pour qu’il en soit ainsi s’impose.

En vrac

Lors de cette réunion, il a été porté à la connaissance de l’auditoire, de l’embauche d’une personne en remplacement du garde municipal qui bientôt pourra prendre une retraite bien méritée. Il serait question d’un emploi par détachement d’une autre administration.
Une motion pour la défense de la dotation du 1% des activités sociales des Industries Électriques et Gazières a également été soumise au vote.

Si certains se sont demandés comment elle était arrivée sur la table du Conseil, d’autres, qui souhaitaient la voir aboutir, pensaient dans le même temps que confier son avenir à des élus qui renoncent trop vite à mener les combats indispensables pour le bien-être des populations, n’était pas la bonne solution pour préserver des acquis.

La séance est levée !

Joseph JOURDA, contributeur.