Rien n’y aura fait. Ni les rencontres syndicats de patrons-syndicats de salariés, ni les rencontres élyséennes, les mauvais coups affaiblissant la ruralité n’ont pas de trêve estivale. Bien au contraire avons-nous envie de dire.
C’est avec une grande émotion que nous avons pu lire dans la presse locale du mercredi 18 juillet, les difficultés d’existences concernant plusieurs trésoreries. Celle de Saint-Paul-de-Fenouillet est du nombre.
Le monde rural n’est pas inscrit sur les cartons de reconquête économique.
Voilà déjà plusieurs années, la perception d’Estagel a fermé ses portes sans qu’aucune protestation ni d’élus, ni de partis politiques, ne se soient exprimées. Depuis, rien n’a été entrepris pour inverser ces mauvaises décisions. Nous aurions pu croire, que des propositions auraient vu le jour après l’élection d’un maire communiste avec une majorité municipale de la même couleur politique en 2008. Il n’en a malheureusement rien été. Il est vrai, depuis, le maire PCF est devenu « divers gauche ».
De ce fait, les contribuables concernés se rendent à Saint-Paul-de-Fenouillet et d’autres à Rivesaltes pour régler les problèmes de différents pouvant parfois exister, ou tout simplement pour avoir une information. Quand on sait les difficultés qui existent pour joindre téléphoniquement les services concernés !
Nous pensons particulièrement aux personnes âgées, à celles qui n’ont pas de moyen de locomotion. À celles et ceux qui n’ont pas internet. Notre préoccupation va également envers les entreprises pour qui ces orientations ne viennent pas simplifier la tâche toujours aussi rude.
Ce sont ces divers aspects, et ils ne sont pas les seuls, qui nous font dire que le monde rural n’est pas inscrit dans un esprit de reconquête économique, mais bien le contraire.
Qui va mobiliser pour empêcher ce nouveau recul ?
Dans le milieu rural, il est très difficile de gagner une avancée économique. Il est dur de la conserver, mais pour la perdre, le mur du son est vite dépassé.
Cette mobilisation est donc indispensable. Elle doit, obligatoirement commencer par les élus locaux. Quelle décision vont prendre le maire de Montner et de Maury également concernés ? Rappelons qu’ils ont été des parrains du président Macron lors des dernières élections présidentielles. Oseront-ils, au minimum, protester, pour défendre les intérêts de leurs concitoyens ?
Que vont faire tous les autres Conseils municipaux, et pour ce qui nous concerne directement, celui d’Estagel ? Nous espérons surtout ne pas entendre la fameuse formule qui, de notre avis à fait son temps : « Il n’y a rien à faire. On n’y peut rien ».
Même seul, lorsque la volonté existe d’agir pour le bien de tous, il y a toujours quelque chose à faire. C’est notre point de vue.
Les élus ne sont pas seuls intéressés. Le sont avec autant de responsabilités sinon plus, les syndicats, salariés et autres, les partis politiques fermement attachés au service public. C’est le moment pour eux de montrer leur détermination. Le feront-ils ou se contenteront-ils d’appeler à un rassemblement à Perpignan ou finalement personne des villages touchés ne sera responsable et surtout présent.
Il est nécessaire d’agir, village par village, sur le terrain, en convaincants chaque citoyen de s’investir pour la cause de la ruralité, mais aussi pour les générations futures, que ces mauvaises orientations peuvent être battues.
À tous ceux qui ont des responsabilités syndicales, politiques, électives, de prendre le taureau par les cornes. Sans jeu de mots, car il est vrai que nous sommes à l’époque des corridas.
Ce sont eux qui doivent être devant. C’est ce que nous pensons.
Joseph JOURDA.