Nous venons de recevoir nos nouvelles cartes d’électeur. Comme déjà annoncé, notre village va enfin compter deux bureaux de vote : l’un à la salle Arago et l’autre à Mandela. Il était temps.
Au mois d’avril 2012, dans le journal “Debout Citoyen”, nous avions fait cette proposition. Nous le faisions en ces termes :”Dans un village qui compte 1400 inscrits sur les listes électorales, (aujourd’hui 1500) deux bureaux de vote sont nécessaires pour que les files d’attente ne soient pas un prétexte à l’abstention, pour que le dépouillement puisse se réaliser sous la surveillance d’un maximum de citoyens”. Voilà, c’est chose accomplie après trois ans où la suggestion avait été avancée. Nous nous en félicitons. Tout de même, trois ans pour réaliser une chose aussi simple, ne coûtant pas un centime à la commune, c’est long. Imaginons lorsque ce sont des projets plus importants comme le “contournement-déviation” par exemple”. Cela laisse rêveur, pensif, les bras ballants sans pour autant céder à la fatalité.

Que dit le texte législatif, (art. R40)”Le bon déroulement des opérations électorales impose de ne pas excéder, autant que possible, le nombre de 800 à 1000 électeurs par bureau”. Donc, de deux choses l’une. Ou cette situation pouvait durer, ou nous sommes hors la loi depuis longtemps. L’interprétation du texte de loi, en effet, semble ne pas faire obligation, mais plutôt donner une recommandation. D’aucune façon, l’augmentation du nombre de bureaux semble être imposé. Le maire fait des propositions qui sont laissées à l’appréciation du représentant de l’État. Voilà pour clarifier une situation qui semblait laisser supposer une quelconque obligation dans le court texte fourni avec la carte, par les services communaux. C’est bien le maire qui fait la proposition. Il était temps, car ce n’était qu’une finalité de bon sens. Elle va permettre d’impliquer d’autres citoyens dans la tenue des bureaux de vote. Un apprentissage de la citoyenneté en quelque sorte.

Nous soulignerons un aspect qui nous parait important. Sur environ 2000 habitants que compte notre cité, 25 % de personnes ont moins de 18 ans. Dans ces 25 %, il est nécessaire de prendre en compte les électeurs non-inscrits, mais qui sont recensés. Cela fait de la population d’Estagel, une population âgée. Un élément de plus, qui devrait attirer l’attention de nos élus et les faire réfléchir à deux fois avant de mettre des bâtons dans les roues au commerce local. Ceci dit, espérons que ces mesures prises, permettrons de juguler un tant soi peu l’abstention”.

Joseph JOURDA