TRIBUNE LIBRE

Estagel : ” La démocratie selon……certains ! “, Par Joseph Jourda

Le conseil d’Agglo Perpignan Méditerranée s’est réuni, hier lundi 8 juin 2015. L’ordre du jour était d’importance. Il était question de ratifier l’avancée vers la communauté urbaine. Elle a été votée par une large majorité (près de 80% des suffrages exprimés).

“Une décision de première importance, car elle engage notre avenir, celui de nos enfants, de nos petits enfants. Évidemment, nous sommes trop profanes en matière économique pour nous positionner dans ce domaine. Profanes, car une élite veut qu’il en soit ainsi. Rien n’est fait pour aider les citoyens à prendre en compte ces éléments, pour les aider à comprendre les tenants et les aboutissants d’une gestion publique. Nous sommes mis devant le fait accompli comme si nous étions incapables d’avoir une analyse. Par contre, en ce qui concerne la démocratie, pas besoin d’avoir fait les hautes études pour apprécier où l’on nous emmène.

La démocratie

Tout intéresse le citoyen. Du club de handball, en passant par les donneurs de sang bénévoles ou encore par la gestion communale, celle de l’agglo, du département, de l’État, etc. Avoir la conception du “occupez-vous de ce qui vous regarde”, revient à dire “travaille et tais-toi”. Cette vision du monde est inacceptable et relève de l’autoritarisme médiocre, d’un temps fort heureusement révolu. Tout comme aujourd’hui, pour parler du local, nous sommes obligés de parler de l’agglo qui entre de plus en plus tout les jours, dans notre vie au quotidien.
Revenons à nos moutons. S’il est démocratique que toutes les actions de vote ou sont impliqués les citoyens se déroulent à bulletins secrets, de notre point de vue, il n’en est rien, lorsque ce sont nos représentants qui le font dans des instances comme l’agglo par exemple.
En effet, ces derniers doivent rendre des comptes à ceux qui les ont élus. Les électeurs ont le droit de savoir pour quoi, pour qui, leurs représentants ont voté. Lorsqu’il en est pas ainsi, nous avons l’impression de revenir au système féodal. Dans ces temps-là, les représentants désignés ou qui avaient acheté leur charge, étaient ceux qui avaient la mission de mettre en application les ordres venus d’en haut, de l’être supérieur, du despote qui dirigeait seul d’une façon autoritaire. Nous avons appris cela à l’école de la République. Il en est de même pour les commissions européennes tant décriées. Elles sont constituées par du personnel non élu, qui font les lois et les mettent en application.

Pour quoi a voté notre maire

Pour, contre, abstention ? Nous ne saurons pas pour qui a voté notre maire. S’il a consulté son Conseil municipal. Une chose est certaine. Les citoyens n’ont pas été saisis.
Si nous faisons référence au communiqué de presse du PCF/66 du 17 mai 2014, tout comme la position du secrétaire de section Agly Fenouillèdes, paru dans le Travailleur Catalan après la fête 2013, il aurait dû voter contre. En a-t-il été ainsi ? Nul ne le saura. Cette façon de procéder est loin de la transparence à laquelle aspirent les citoyens. Elle laisse supposer que des accords électoraux ou autres, puissent exister. Que des pressions peuvent s’exercer. Nous sommes loin de l’objectif de révocation d’élus évoqué pour la construction de la VIe République. Dans cette dernière, il serait demandé aux citoyens de révoquer les édiles qui seraient jugés insuffisants ou ne respectant pas leurs promesses. Le chemin pour faire en sorte que les élus rendent des comptes au cours de leur mandat n’est pas encore tracé. Dans le cas présent, pour aller dans ce sens, est-ce que les conseillers communautaires FdG, n’auraient pas été bien inspirés en demandant que le vote s’effectue à main levée ? Même pas cela ! Un vaste parcours du combattant existe entre les paroles et les actes.
Nous attendons les éclaircissements légitimes que les élus nous doivent, que notre maire doit aux électeurs de notre cité”.

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