(Vu sur la Toile)

 

(Capture d’écran CNews – Mercredi 8 octobre 2025 – Journal de 08H35)

 

Sondage – Le RN et ses alliés largement en tête des intentions de vote en cas d’élections législatives
(Article de europe 1 )

Europe 1.- Vers une dissolution de l’Assemblée nationale ? En présentant sa démission à Emmanuel Macron, lundi 6 octobre, Sébastien Lecornu a plongé la France dans une crise politique profonde. Même si le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre démissionnaire de mener d’ultimes négociations d’ici à ce mercredi soir, les oppositions appellent désormais à la dissolution.

Pour Bruno Retailleau, président des Républicains et invité de la Grande interview Europe 1 – CNews mardi, seules deux solutions s’offrent à Emmanuel Macron : “Un gouvernement de cohabitation ou la dissolution”. Même son de cloche pour le Rassemblement national. Alors que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont annoncé décliner l’invitation de Sébastien Lecornu, ils souhaitent maintenant “un retour aux urnes”.

Face à cela, de nouvelles élections législatives sont donc envisageables, un peu plus d’un an seulement après celles de juin et juillet 2024. Mais alors, quel scénario pourrait se dessiner si les Français étaient appelés à voter ? Selon un sondage OpinionWay pour CNews, les électeurs placeraient un candidat soutenu par le Rassemblement national et l’UDR en tête si le premier tour des législatives avait lieu dimanche.

 

 

Forte intention de vote pour le RN et l’UDR chez les 50-64 ans

 

L’enquête, menée du 6 au 7 octobre 2025 auprès de 1.012 personnes inscrites sur les listes électorales, a imaginé trois hypothèses pour ce premier tour : une union entre les socialistes, communistes et écologistes, une autre entre LFI, PCF et EELV, ou un NFP entièrement uni. Et pour chacun de ces scénarios, un candidat soutenu par le RN et le parti d’Eric Ciotti arriverait en tête avec 33% pour les deux premières hypothèses et 34% s’il y avait une union des partis de gauche.

Dans le détail, on observe une importante intention de vote pour le RN et l’UDR chez les 50-64 ans avec 45% dans les trois hypothèses. La tranche d’âge qui se montrerait la plus réticente à suivre cette voie est celle des plus jeunes, les 18-24 ans, avec un pourcentage tournant autour des 20%.

Au niveau des catégories socioprofessionnelles, les intentions de vote au premier tour pour un candidat soutenu par le Rassemblement national et l’Union des droites pour la République tournent autour des 30%. Mais la tendance est beaucoup plus forte chez les CSP-, allant de 37 à 39% en fonction des hypothèses.

 

 

La gauche en perdition

 

Mais alors, qu’en est-il pour la gauche ? Seule une union des partis, un NFP soudé, permettrait de dépasser les 20% d’intentions de vote au premier tour des législatives si celui-ci devait se tenir ce dimanche. Une coalition entre LFI, PS et EELV n’aurait que 13% seulement. Tandis qu’un rapprochement entre les socialistes, communistes et écologistes permettrait d’obtenir 18% au premier tour.

En ce qui concerne le camp présidentiel (Renaissance, MoDem et Horizons), les intentions de vote n’ont pas de grandes différences en fonction des hypothèses et se situent entre 14 et 16%. De leur côté, les Républicains et l’UDI obtiendraient 12 à 13% des voix.

Alors, que comprendre de ce sondage ? Si le premier tour des législatives devait se tenir dimanche, le RN et ses alliés arriveraient en tête avec 33%, comme en 2024 (33,22%). La différence s’observe donc au niveau de la gauche. Alors que le NFP avait obtenu 28,06% fin juin 2024, l’union des partis de gauche pourrait perdre quatre points. Et plus encore en fonction des hypothèses.

Le camp présidentiel, lui aussi, observerait une baisse. En juin 2024, il avait obtenu 20,04% des votes alors que si le premier tour devait se tenir ce dimanche, il perdrait quatre à six points. Alors que les Républicains et ses alliés, eux, verraient une hausse dans les résultats, passant de 10,17% à 13% en fonction des hypothèses.

(Source : Europe 1)