(Vu sur la Toile)
Guerre en Ukraine : Ultranationaliste condamné et doutes sur le crash de l’avion russe
(Article de G.N. avec AFP • Rédaction journal 20 Minutes)
20 Minutes & AFP (Agence France Presse).- L’Ukraine a revendiqué jeudi une frappe de drones contre un complexe pétrolier du sud de la Russie dans la nuit. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont frappé une raffinerie de Touapsé, et une « unité de traitement de pétrole » a été endommagée, a indiqué cette source. Dans la nuit, les autorités régionales avaient annoncé qu’un site pétrolier était en feu à Touapsé, sans expliquer les causes du sinistre.
Les flammes ont été maîtrisées vers 5 heures jeudi, et aucune victime n’avait été recensée. Mais la partie russe n’a donné aucune indication quant à l’ampleur des dégâts. « Le SBU frappe en profondeur en Russie, et va continuer d’attaquer des infrastructures importantes pour l’économie russe et qui fournissent du carburant aux forces russes », a indiqué la source militaire à l’AFP.
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Igor Guirkine a réagi ainsi ce jeudi à sa condamnation à quatre ans de camp pour « appels publics à commettre des actions extrémistes » par la justice. Car Igor Guirkine n’est pas un pacifiste, cible habituelle de la répression de Moscou, bien au contraire. Cet ultranationaliste, vétéran des combats en Ukraine en 2014, est même un soutien de l’offensive face à Kiev mais il a commis un impair en dénonçant pendant des mois l’incompétence des autorités russes. Sur son compte Telegram, il est même allé plus loin que d’autres nationalistes en critiquant Vladimir Poutine lui-même, quand d’autres ciblaient ministres et généraux. Mal lui en a pris.
De nombreuses incertitudes demeuraient hier jeudi autour du crash de l’avion militaire russe près de la frontière ukrainienne. Moscou accuse en effet Kiev, sans éléments l’attestant, d’avoir sciemment abattu un appareil qui transportait, selon les autorités russes, soixante-cinq prisonniers ukrainiens en vue d’un échange.
Jeudi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a encore reproché à Kiev un « acte monstrueux ». Cependant, la Russie n’a apporté aucune preuve sur l’identité des passagers, ni démontré que l’Ukraine savait qui était à bord de l’appareil.
Le commissaire ukrainien aux droits humains, l’une des personnes chargées des échanges de prisonniers, Dmytro Loubinets, a dès lors appelé jeudi l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à aller « inspecter les lieux » du crash. Il s’est toutefois dit « convaincu » que Moscou n’autoriserait « personne […] à voir le site ». Le CICR, se refusant à toute « spéculation », a affirmé « ne pas savoir ce qu’il s’est passé ».
De son côté, le renseignement militaire ukrainien (GUR) a insisté sur le manque « d’informations fiables et complètes » concernant les passagers de l’avion. Volodymyr Zelensky, a lui demandé une enquête internationale. Enfin, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a dit ne pas être « en mesure de dire si les assertions russes sont vraies ou pas ». « La Russie nous a habitués à mentir sur ces sujets », a-t-il ajouté.
(Source journal 20 Minutes & AFP/ Agence France Presse)