(Communiqué)

 

-“Marquixanes : 30 millions pour la déviation, c’est toujours non !

 

Pour les écologistes, les modifications apportées au projet de déviation nord de Marquixanes ne sauraient justifier que cette infrastructure soit déclarée « d’utilité publique ». La préfecture des P-O vient d’en décider autrement. Nous le déplorons.

– Le rétablissement d’un accès à la commune par l’est ? Pourquoi pas. Mais qu’il se concrétise par la création d’un carrefour en T est-il un gage de sécurité ? Qu’il nous soit permis d’en douter, alors que les projets d’aménagement de la N116 entre Ille et Prades visent plutôt à en finir avec ce genre de configuration.

– Les risques d’inondation ? Evacués ! On estime, finalement, que l’eau ne montera pas trop haut. Ou, en tous cas, pas de sitôt. Et que si cela arrive malgré tout, la catastrophe sera telle, en gros, qu’on aura d’autres chats à fouetter. Voilà un pragmatisme à toute épreuve, en même temps qu’une belle confiance dans l’avenir, à l’heure du dérèglement climatique et de la multiplication des phénomènes météo extrêmes…

– Est-il raisonnable de prévoir la construction de cette déviation à une telle proximité des berges de la Têt ? On entrevoit seulement aujourd’hui, trente ans plus tard, les conséquences de la construction de la 2 x 2 voies entre Perpignan et Ille sur le lit de la Têt. N’apprend-t-on jamais de nos erreurs ?

Ce projet de déviation est une hérésie coûteuse et aberrante. On s’apprête à dépenser plus de trente millions d’euros pour déplacer le franchissement de Marquixanes de 50 mètres à vol d’oiseau vers le nord.

Des solutions alternatives pourraient pourtant être étudiées. Franchissement de la voie ferrée par la nationale en passage inférieur, expropriation et démolition des constructions situées entre l’actuelle 116, la voie ferrée et la bifurcation pour Arboussol et Eus de façon à élargir et sécuriser la voirie à ce niveau… Il n’est pas trop tard pour économiser quelques millions d’euros.

Du pont de Céret au port d’Argelès en passant par la N116, la course à la bétonisation du département continue. Jusqu’à quand ?”.

 

David Berrué, porte-parole du groupe EELV – Pyrénées catalanes