Toute la journ̩e du mardi 15 mars 2011, Christian Bourquin (PS), 56 ans, pr̩sident de la R̩gion Languedoc-Roussillon, vice-pr̩sident du Conseil g̩n̩ral des Pyr̩n̩es-Orientales (P-O), a enchąn̩ interview sur interview aupr̬s de la presse ̩crite Рnationale, r̩gionale et d̩partementale Рainsi que dans les m̩dias audiovisuels, France 3 et France Bleu en t̻te, pour signer son grand retour sur la sc̬ne politique.

Après une quinzaine de jours d’hospitalisation et de repos suite à l’ablation d’un rein, Christian Bourquin avait donc choisi la  journée d’hier pour revenir sur le devant de la scène régionale, en privilégiant plusieurs rencontres avec les journalistes.

Et c’est à Millas, son fief, où il réside – village dont il fut le maire avant que Damienne Beffara son ex-épouse et mère de leurs deux enfants lui succède – que Christian Bourquin a conclu ce grand jour qui lui a permis de renouer avec l’atmosphère et le climat d’ambiances électorales particulières qu’il affectionne tant.

Pas moins de 800 personnes, malgré un réseau routier très perturbé par les intempéries, se massaient, dès 19heures, dans la Halle des Sports de Millas. De nombreux élus locaux, maires de petites communes venus des quatre coins du Roussillon, avaient fait le déplacement, des conseillers régionaux aussi, ainsi que les militants socialistes, des amis de longue route… et bien sûr les candidat(e)s aux élections cantonales des 20 et 27 mars qui arrivent, presque tous fidèles au rendez-vous (à l’exception de ceux retenus dans leurs cantons parce qu’ils n’avaient pû déprogrammer une réunion publique prévue de longue date).

D’un avis unanime, hier soir, à Millas, Christian Bourquin, chaleureusement accueilli et longuement applaudi alors qu’il entrait dans la salle au rythme de “L’estaca” – cette chanson composée par Lluis Llach en 1968, plus de 30 ans déjà !, et qui est vite devenue l’hymne de toutes les revendications catalanes – a été au top de son engagement en politique : affichant tout le long de son intervention, près d’une demi-heure, une volonté farouche, une foi forte et inébranlable, pour légender son combat permanent pour plus de  justice sociale.

Les curieux qui s’étaient glissés dans la soirée entre élus et supporters n’auront pas été déçus. C’est d’abord Jacques Cresta, vice-président de la Région Languedoc-Roussillon, qui depuis la tribune a invité les candidats aux élections cantonales dans le département à le rejoindre. Ensuite, Mme Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général des P-O, a prononcé un bref discours pour laisser la place rapidement à celui que tout le monde était venu voir, entendre et soutenir.

Christian Bourquin a joué la transparence totale concernant sa maladie. Il a su trouver les mots justes face aux légitimes interrogations des uns. Face à l’émotion des autres. Face à l’incompréhension d’autres. Il a su faire preuve d’un drôle d’humour pour répondre à ceux – visant plus particulièrement un parlementaire UMP  des P-O (bien qu’ils le soient toutes et tous dans le département !) – qui l’avaient enterré (politiquement s’entend bien sûr) un peu trop vite : “Ils ont même raconté que j’étais dans le coma… et qu’ils m’avaient parlé à ce moment-là bien sûr ! Avouez que ceux-là sont très forts, non ?”.

Requinqué, prêt pour de nouvelles aventures, enthousiaste pour relever de nouveaux défis, Christian Bourquin a tenu avant-tout à rassurer celles et ceux qui l’accompagnent depuis de si longues années, leur donnant rendez-vous pour les importantes échéances électorales à venir… et démontrant “en live” que même amaigri par son opération (il a perdu 5 kilos), il continue de bien marcher. De courir ! Tous les jours, il s’impose de précieuses balades de plusieurs kilomètres, que ce soit à l’ombre du Canigou ou dans les garrigues et les dunes qui enveloppent Montpellier, siège du Conseil régional.

Avec la ferveur et le talent d’orateur qui caractérisent désormais ses interventions en public, après avoir rassuré sur son état de santé, Christian Bourquin a tenu à mobiliser les troupes. Il a souligné les continuités plutôt que la rupture, en appelant chacun à se rassembler aux côtés des candidat(e)s aux cantonales présenté(e)s par la Majorité départementale conduite par Mme Hermeline Malherbe. Et qu’il soutient naturellement et très activement en tant que président de la Région, puisque c’est là la même Majorité de gauche.

Hier soir à Millas, Christian Bourquin a effectué un retour en forme. En pleine forme ! Renouant avec l’esprit des grands meetings “version Jean-Jaurès”. En toute complicité, liberté et fraternité avec son public qui ne rêvait que de ça.