Communiqué de presse.

 

 

COVID-19 : tous les organismes communautaires ont besoin d’aide et cette aide doit être adaptée aux diverses réalités

Durant sa conférence de presse quotidienne sur le COVID-19, le Premier ministre François Legault a indiqué (hier samedi 21 mars 2020) que le gouvernement cherchait des solutions pour remédier au manque de bénévoles des organismes communautaires, donnant pour exemple les refuges pour les personnes itinérantes, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales et les popotes roulantes.
« Donc je veux juste dire aux organismes communautaires, on est en train, avec Isabelle Charest, de revoir comment on peut augmenter le financement de certains organismes, pour qu’on puisse, peut-être dans certains cas, remplacer des bénévoles par des gens qu’on pourrait embaucher, on sait qu’il y a quand même beaucoup de gens qui ont perdu leur emploi donc de voir comment on peut les aider à mieux servir les personnes vulnérables. » (voir la suite ci-bas).
La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles apprécie que le gouvernement se préoccupe des problèmes vécus par les organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux; il s’agissait de la première référence à leurs réalités dans le cadre de ces conférences de presse.
Tout en reconnaissant la nécessité de soutenir les groupes donnés en exemple par le premier ministre la Table rappelle que tous les organismes communautaires sont actuellement touchés et qu’ils attendent tous des réponses adaptées à leurs diverses réalités.
« Les conséquences du COVID-19 sur les ressources bénévoles sur lesquelles comptent de nombreux groupes sont réelles, mais il ne s’agit pas de leur seule difficulté, soulève Odile Boisclair, présidente de La Table. Les problèmes vont de l’impossibilité de tenir les activités prévues faute d’espace ou de ressources humaines, à la difficulté d’assurer autant la sécurité des personnes qui fréquentent les groupes que celles qui en assurent le fonctionnement. Quant au télétravail, il n’est pas applicable dans la plupart des milieux. Le non-accès aux services de garde d’urgence est d’ailleurs très problématique, alors qu’il serait essentiel pour tous les organismes communautaires ».
Si certains organismes ont dû cesser temporairement les activités s’adressant à la population et à leurs membres, d’autres tentent tant bien que mal de les poursuivre. Dans les deux cas, ils ont besoin de l’aide du gouvernement, notamment financièrement, et ce, à long terme.
La Table souligne qu’œuvrer dans un organisme communautaire, à salaire ou bénévolement, demande des compétences particulières et invite le gouvernement à consulter les regroupements provinciaux concernés dans l’élaboration des solutions.

Extrait de la conférence de presse du 21 mars 2020 (de la minute 4:45 à 6:20) : https://www.facebook.com/TableDesRegroupements/videos/1559938954145569/

 

François Legault : « Je veux aussi dire un mot aujourd’hui sur les organismes communautaires. Vous savez on a beaucoup d’organismes au Québec qui donnent des services aux plus mal pris. Il y a une situation actuellement : beaucoup de bénévoles ont 70 ans et plus, donc on leur a demandé et ils respectent ça, ils restent à la maison, mais ça fait moins de bénévoles pour s’occuper des plus vulnérables.
Je vous donne quelques exemples. Bon évidemment les sans-abri. On a beau dire aux gens rester à la maison, bon ces personnes-là n’ont pas de résidence, donc il faut qu’il y ait quelqu’un qui s’occupe d’eux autres.
Il y a aussi les femmes qui sont victimes de violence conjugale, pour des raisons de sécurité elles ne souhaitent pas être à la maison, donc il faut avoir des organismes qui ont les moyens de s’occuper de ces personnes-là.
Je pense aussi aux popotes roulantes, je regarde dans mon compté, la popote roulante ce sont des policiers retraités qui s’en occupent, donc beaucoup qui ont plus que 70 ans. Donc ils ne sont plus là pour livrer de la nourriture à ceux qui en ont besoin.
Donc je veux juste dire aux organismes communautaires, on est en train, avec Isabelle Charest, de revoir comment on peut augmenter le financement de certains organismes, pour qu’on puisse, peut-être dans certains cas, remplacer des bénévoles par des gens qu’on pourrait embaucher, on sait qu’il y a quand même beaucoup de gens qui ont perdu leur emploi donc de voir comment on peut les aider à mieux servir les personnes vulnérables. »

 

À propos de La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles :
Fondée en 1995, la TRPOCB est formée de 45 regroupements nationaux, rejoignant plus de 3 000 groupes communautaires autonomes en santé et services sociaux à travers le Québec. Visiter le site Internet et les réseaux sociaux de la Table pour plus d’information : Facebook et Twitter @TRPOCB