Nicolas GARCIA, président départemental du groupe Front de Gauche’66 et responsable de la catalanité au Conseil Départemental , secrétaire départemental du PCF’66, communique :

“La réforme des collèges recueille beaucoup d’oppositions du monde enseignant que nous soutenons. Ecrite pour réduire la « fracture scolaire », elle se traduit par une augmentation des inégalités entre les collèges, par une perte sèche d’heures d’enseignement, tant pour les matières du tronc commun que pour les options. Dans notre département, l’enseignement du catalan va en souffrir et c’est insupportable. En effet, même si le ministère assure que l’enseignement des langues régionales n’est pas touché, le rectorat de Montpellier ne peut ou ne veut affecter les enveloppes budgétaires nécessaires aux établissements pour maintenir le nombre d’heures aux classes bilingues (ceux qui ont fait catalan depuis la Maternelle). Ainsi dans tous les collèges on va passer de 3 heures hebdo à 2 heures, et l’option catalan, possible pour tous les élèves lorsque le catalan est enseigné en primaire, va être supprimée dans des CES comme Elne, Ille sur Têt et menacée dans plein d’autres comme Cabestany.

Nous combattons cette mise en danger de l’enseignement du catalan, auquel nous sommes si sensibles, qui permet l’épanouissement de tant d’élèves et qui est partie intégrante du patrimoine de l’histoire et de la culture de notre département. Ni élus, ni citoyens pouvons laisser faire cela, devons manifester et intervenir là où il faut, si nous voulons réduire les inégalités plutôt que de les amplifier notamment en matière d’enseignement du catalan. Pour fédérer les politiques en direction du catalan, pour suivre le développement de son enseignement, nous avons demandé à Carole Delga, nouvelle présidente du Conseil Régional, la création d’un office public régional de la langue et de la culture catalane, implanté dans les P-O”.