Avec un taux d’incidence désormais supérieur à 400 pour 100 000 habitants – lorsque le seuil d’alerte est fixée à 50 -, le département des Pyrénées-Orientales n’en finit plus, depuis une semaine, pour cause de crise sanitaire COVID-19 & variants de faire la Une des médias locaux, régionaux et nationaux, sans que ceux-ci se posent les vraies questions autour de ce phénomène deux à quatre fois supérieurs à ce que l’on a pu constater jusqu’ici ailleurs dans les zones littorales touristiques (Vendée, Pays-Basque, Gard, Hérault, Var et Alpes-Maritimes, par exemple).

Alors, quotidiennement, les chaînes d’information en continu balancent des statistiques inquiétantes sur le Roussillon, au point que pour le mois d’août, dans certains secteurs d’activités – locations et hôtellerie de plein air – on assiste à des annulations inquiétantes qui pourraient mettre à mal un département, les Pyrénées-Orientales, déjà miné par un contexte social catastrophique : records de chômage, de précarité, etc.-etc.

A y regarder de plus près, on s’aperçoit que les chiffres diffusés sur la situation sanitaire liée au COVID-19 & variants ne correspondent pas du tout à la démographie locale permanente et qu’il s’agit surtout, dans la grande majorité des cas testés positifs dans les laboratoires, pharmacies et vaccinodromes, de touristes, de personnes venues d’ailleurs, hors du département, souvent en transit pour se rendre dans la péninsule ibérique.

“La semaine dernière, nous a confié une aide-soignante perpignanaise, 90% des personnes que nous avons testées ne résidaient pas dans le département. Soit elles étaient juste de passage et elles devaient rejoindre un lieu de séjour en Espagne et donc avoir un test pour passer la frontière, soit elles sont déjà en vacances dans un camping dans les P-O et se font tester pour faire un aller-retour à La Jonquera pour y effectuer des achats”.

Ceci expliquerait donc cela et, surtout, cela changerait tout car, désormais, avec de tels flux, on peut s’attendre par ricochet à une contamination massive des “locaux” bien malgré eux.

On peut d’ailleurs à ce stade s’étonner de l’absence de réactions sur le sujet de nos élus – de droite, de gauche et d’ailleurs – et des autorités qui jusqu’à présent ont été parfaitement incapables de prendre les mesures nécessaires, au moins au niveau de la communication, pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être de la saison touristique “made in Roussillon”.

L.M.