Cher(e)s camarades,

Je veux commencer par remercier toutes celles et ceux qui sont actuellement mobilisés dans la campagne des législatives dans tout le département. La bataille est rude, mais notre force c’est notre engagement commun, et la conviction que les valeurs que nous défendons, les valeurs de gauche, les valeurs socialistes, peuvent transformer la société et améliorer le quotidien de chacun. Je sais que certains peuvent douter, car la situation politique les y incite. La modernité serait du côté de ceux qui disent que les clivages politiques entre la droite et la gauche n’existent plus, ou même que ces clivages empêcheraient le pays de réussir. Dans ces moment-là, nous devons toujours nous rappeler quelle est notre histoire, l’histoire de la gauche et de toutes les grandes conquêtes sociales et sociétales. Nous, les socialistes d’aujourd’hui, ne venons pas de nulle part, nous avons la responsabilité d’un héritage à transmettre et à enrichir, celui des congés payés, de l’abolition de la peine de mort, du RMI, du PACS puis du mariage pour tous, de l’APA, des 35h, du compte personnel d’activité, de la CMU, du tiers payant généralisé, et de tant d’autres nouveaux droits que la gauche, chaque fois qu’elle a été en responsabilité, a fait progresser. 

Nous devons être fiers d’être socialistes, d’être d’une gauche qui veut allier l’espérance au réel, d’une gauche qui n’est pas dans le refus de tout et l’opposition permanente. 

Mes camarades, certains d’entre nous ont souhaité nous quitter pour adhérer à un autre mouvement politique. C’est leur droit. Mais je ne peux pas accepter sans réagir qu’un ancien camarade déclare dans la presse locale “déplorer l’état du PS local”. Quand on contribue soi-même à déstabiliser le parti, en le quittant brutalement, dans l’espoir d’obtenir une investiture pour les législatives d’un autre parti politique, il ne faut s’en prendre qu’à soi-même, et bien réfléchir avant de s’en prendre à celles et ceux qui sont restés fidèles au parti socialiste et à leurs convictions. Mon rôle est de rassembler, mais aussi de défendre la fédération et l’ensemble des militants. Ce camarade a déclaré avoir l’intention de démissionner du PS, je pense que c’est effectivement la bonne solution. Il est de la responsabilité de chacun de participer, ou non, à la concrétisation de nos convictions par l’engagement collectif.

Il est regrettable de devoir gérer ce type de situation au beau milieu d’une campagne législative dont les résultats vont être essentiels pour le pays. Le nouveau Président de la République a besoin d’une arrivée massive de députés socialistes à l’assemblée nationale, pour permettre d’infléchir son programme social vers la gauche et donc de réussir ce quinquennat. Nous sommes une gauche constructive, pas une gauche d’opposition systématique, mais une gauche vigilante et exigeante. 

Je compte sur vous pour mener nos candidat(e)s à la victoire les 11 et 18 juin prochains.

Amitiés Socialistes

Ségolène Neuville

Première Secrétaire Fédérale