Communiqué de presse.

 

“Le Gouvernement a mandaté Nicolas HULOT et Stéphane TRAVERT afin de trouver une solution pour l’arrêt du glyphosate en France. Aujourd’hui, aucune solution de remplacement n’est sérieuse. Le MODEF demande un travail réel sur les alternatives si nous voulons permettre une sortie du glyphosate dans trois ans. Le MODEF dénonce les méthodes menées par les lobbies qui manipulent la science et le marché au détriment de la santé des paysans et des consommateurs !
Lors de la réunion du 22 juin se trouvaient autour de la table l’ensemble de la profession agricole, des instituts techniques et la grande distribution. Aujourd’hui les solutions de remplacement mécaniques ou thermiques ne sont pas crédibles, notamment du point de vue financier.
À ce jour, les exploitations agricoles ne supporteraient pas le surcoût de ces nouvelles pratiques agricoles. Il est peu probable que cette situation évolue beaucoup d’ici trois ans, date fixée par le gouvernement pour sortir la France du glyphosate.
Nous, MODEF, pensons qu’il faut travailler activement avec la recherche publique pour trouver des alternatives au glyphosate. Ce changement de pratique se fera naturellement si le Gouvernement comprend qu’un prix rémunérateur est nécessaire pour permettre aux agriculteurs de vivre et d’adapter leurs pratiques… comme le revendique le MODEF depuis sa création.
Toute solution non-viable économiquement sera un échec lors de sa mise en place. La chimie a pris le dessus sur l’agronomie et a remplacé le travail des paysans, depuis 1950, la France a perdu plus de trois millions d’agriculteurs. Les techniques alternatives à la chimie requièrent plus de travail et de main d’œuvre. Il faut mettre en place une politique où le nombre d’agriculteurs doit être suffisant sur des exploitations à taille humaine.

Le MODEF est prêt à travailler autour de la table proposée par nos Ministres en gardant pour objectif de respecter :
• La santé économique des exploitations,
• La santé des agriculteurs,
• La santé des consommateurs,
• La santé des sols.

Avec une vision politique et économique de l’agriculture basée sur le bon sens nous aurons de beaux jours à vivre sinon nous aurons faim”.