(Communiqué)

 

-“La motion de censure transpartisane contre le passage en force de la réforme des retraites à l’aide du 49.3 a été rejetée à neuf voix près seulement. Le gouvernement n’a pas à pavoiser. Il a fait le choix de la brutalité constitutionnelle et porte l’entière responsabilité de la désastreuse séquence qui s’ouvre et qui menace très gravement notre démocratie

Le peuple a signifié depuis des semaines son refus de cette réforme injuste des retraites.

Les syndicats ont mobilisé de manière massive et exemplaire et n’ont eu en réponse que le mépris du Président de la République opposant une fin de non-recevoir aux organisations qui sollicitaient en urgence de le rencontrer.

Au Parlement où les débats ont mis au jour l’inutilité et l’injustice de la réforme, l’opposition a été telle qu’aucune majorité n’a pu être réunie et que c’est au final le choix du passage en force avec utilisation du 49.3 qui a été retenu.

Dans un contexte de souffrance sociale aggravée par la flambée des prix de l’énergie et l’inflation, la minorité pleine de morgue et d’arrogance qui gouverne méprise le peuple et nous expose au danger d’une contestation désespérée, désorganisée et violente. C’est indigne et irresponsable !

Aucun démocrate sincère ne peut aujourd’hui regarder sans inquiétude la tournure que prend la crise sociale et politique dans notre pays. Quel que soit son avis sur l’opportunité ou non de la réforme et sa nature, l’urgence est désormais de trouver une issue politique à même de ressouder la Nation. La Constitution de la Ve République offre la possibilité de trancher le débat de façon indiscutable par le référendum. Le référendum est aujourd’hui la seule option raisonnable pour redonner la parole aux citoyens après débat argumenté et délibération, ce qui est l’essence même de la République.

Il n’est pas possible de gouverner contre le peuple et ses représentants. C’est dangereux pour le pays, c’est dangereux pour sa cohésion, c’est dangereux pour notre démocratie.

En démocratie, le courage n’est pas l’autoritarisme. En démocratie, le courage est d’accepter de s’en remettre au peuple quand la gravité de la situation l’exige”.

Pour les élus communistes et républicains des Pyrénées-Orientales
Le président de l’ADECR-PO
Jean-André Magdalou
Maire d’Alénya