(Communiqué)
-“Lors de la présentation annuelle des vÅ“ux aux élus et autres acteurs locaux, le président du parc marin s’est félicité des mesures mises en place, il y a un an déjà , pour réglementer la pêche de loisir. Des mesures que notre Collectif a dénoncé devant le Tribunal administratif (TA) et qu’il juge non seulement inefficaces, injustifiées et pour l’une d’entre elles, totalement illégale
Ces nouvelles dispositions, qui ciblent exclusivement les pêcheurs récréatifs, ne peuvent avoir qu’un impact très limité sur la gestion et la préservation des stocks de poissons. Mais plutôt que de s’attaquer à la véritable cause de la dégradation des stocks, ces mesures semblent être une diversion. Le COPERE s’interroge sur la logique de ces restrictions et sur leur légitimité dans un contexte où la pêche professionnelle, bien organisée avec ses puissants lobbys est prête à défendre coute que coute ses intérêts, en continuant de puiser inexorablement dans les ressources marines. Comment peut-on sérieusement imaginer que les prélèvements des pêcheurs récréatifs puissent être responsables de la diminution des stocks, quand l’impact de la pêche professionnelle est autant ignoré ?
Une tentative de faire porter le chapeau à une activité récréative qui, loin de constituer une menace, est un lien social entre les citoyens et une opportunité environnementale. Les pêcheurs de loisir sont les sentinelles permanentes des atteintes portées chaque jour aux milieux naturels et ce bien avant les agents de l’Etat.
Derrière toutes ces décisions, on perçoit une volonté inquiétante de privatiser progressivement les ressources halieutiques marines. On y retrouve toute l’influence des puissants lobbys de la pêche professionnelle, soutenus par certains services de l’État. Une tendance qui pourrait, à terme, conduire à l’interdiction pure et simple de la pêche récréative, un loisir ancestral auquel des millions de citoyens sont attachés.
Le Collectif déplore également l’attitude de certains élus, trop soucieux de leur image personnelle, qui semblent se désintéresser des préoccupations des citoyens. Il est particulièrement choquant de constater que de nombreux pêcheurs récréatifs, notamment les plus âgés, se voient refuser des solutions pratiques comme un simple formulaire d’enregistrement papier en libre-service et sont contraints d’utiliser des applications dématérialisées, avec lesquelles ils n’ont aucune familiarité. Cette mesure inscrite dans l’arrêté est encore à ce jour non effective.
Pour conclure : On ne touche pas à la branche qui craque sous l’action de la scie des professionnels, on retire juste le poids des feuilles que représente l’impact des amateurs.
Le COPERE appelle donc les autorités et les élus à revoir certaines de leurs positions sinon de les étendre de manière identiques et proportionnelles à la pêche professionnelle, tant en termes de tailles, qu’en termes de périodes de pêche. Mais ça, ils ne le feront pas…”.
*Collectif des Pêcheurs Récréatifs (COPERE)
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