On l’a appris à 20 h 45…
Gilles Foxonet (UMP), maire de Baixas et vice-président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA), actuellement à Paris pour participer au congrès annuel de l’association des maires de France, a informé ce mardi 22 novembre 2011, à 20 h 30, Jean-François Copé, le patron national de l’UMP, qu’il démissionnait de son poste de secrétaire départemental de l’UMP’66.
Gilles Foxonet a insisté auprès de Jean-François Copé sur “le caractère irreversible” de sa décision : “Je ne reviendrai pas dessus, car c’est une décision mûrement réflêchie… Les instances nationales de l’UMP peuvent mettre la fédération sous tutelle, peuvent décider de nommer un intérimaire dans l’urgence, mais pour ce qui me concerne c’est sans retour, depuis 20 h 30 je ne suis plus le secrétaire départemental de l’UMP’66′”.
A 44 ans à peine, Gilles Foxonet avait été appelé aux commandes de l’UMP’66, il y a environ un an, pour tenter de remettre de l’ordre dans une fédération départementale en pleines turbulences entre, d’un côté, le tandem François Calvet/ Daniel Mach, et de l’autre côté, Mme Jacqueline Irles. Trois parlementaires qui ne pouvaient plus se voir en peinture, qui s’invectivaient à chaque réunion du Comité départemental, etc-etc. On se souvient même que lors de ces rencontres, certain(e)s prenaient un malin plaisir à enregistrer empoignades et engueulades pour les diffuser ensuite sur la toile…
Gilles Foxonet se dit ce soir “extrêmement choqué – et meurtri – par certains procédés… Maintenant, je sais que je ne pourrais jamais lutter à armes égales contre certains “barons” locaux en place depuis des décennies, et il est hors de question et hors de propos pour moi de cautionner certaines méthodes pratiquées par des gens qui m’entouraient dans mes fonctions de secrétaire départemental de l’UMP’66. Je reprends ma liberté. Le changement générationnel est impossible. Je le regrette et je le déplore. C’est dommage. Que ces “barons-là ” continuent sans moi !”.
Pourtant, de l’aveu même de nombre de militants, le maire de Baixas semblait avoir réussi à réintroduire le calme dans la fédération départementale de l’UMP’66 : “Il l’avait pacifiée ! Mais c’est vrai qu’il était devenu une sorte de poil à gratter pour les has been du mouvement, parce que impossible à manipuler !”.