(Vu sur la Toile)

 

Épinglée pour ses notes de frais, la marcheuse Patricia Mirallès nommée secrétaire d’État
(Hakim Mokadem – Hebdomadaire Marianne)

|

 

Marianne.- Après moult tractations, Patricia Mirallès apparaît ainsi dans la liste du nouveau gouvernement soigneusement étudiée par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. La députée macroniste fraîchement réélue dans la 1re circonscription de l’Hérault a été nommée ce lundi 4 juillet secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Marcheuse de la première heure, elle a pourtant récemment été épinglée pour avoir usé et abusé de notes de frais dans le cadre de son mandat de députée.

Selon une enquête de Mediapart publiée le 5 mai dernier, Patricia Mirallès aurait utilisé l’enveloppe réservée aux frais de mandat pour des « dépenses personnelles ». Nos confrères avaient notamment cité le déménagement de son fils, la réparation du disque dur de sa fille ou encore un séjour à l’hôtel avec son conjoint.

Patricia Mirallès se serait également servie de son avance de frais de mandat – correspondant à 5 373 € par mois censés servir aux dépenses liées à l’activité parlementaire – pour héberger sa famille à l’hôtel lors du déménagement de son fils à Limoges, rapporte le journal d’information en ligne.

 

SMS compromettants

 

La parlementaire, membre de Territoire de progrès avait immédiatement démenti et dénoncé une « chasse aux sorcières ». « Je ne suis pas étonnée d’en être une cible facile… Je n’ai rien à cacher », avait-elle déclaré dans un communiqué publié sur Twitter. Elle avait affirmé avoir été « vigilante et économe depuis 2017 », date à laquelle elle avait pris ses fonctions et assuré également être en mesure de « restituer à l’Assemblée nationale plusieurs dizaines de milliers d’euros », non dépensés du fait de sa bonne gestion.

Malgré son démenti, de nouveaux éléments sont venus appuyer les accusations visant la Montpelliéraine. Le 4 juin dernier, Mediapart a dévoilé des SMS échangés par des personnes engagées auprès de Patricia Mirallès au moment des faits, en 2019. On apprend ainsi que « ces dernières s’interrogent sur l’utilisation de l’avance de frais de mandat (AFM) pour du matériel informatique sans lien évident avec les activités parlementaires » ont notamment écrit nos confrères.