Communiqué de presse.
“Pour que vivent les langues, manifestation le 30 novembre à Paris
Les langues régionales de la République, qui sont toutes inscrites à l’inventaire des « langues menacées de disparition » de l’Unesco, sont actuellement en grave danger. Les attaques de l’État contre l’enseignement de ces langues sont nombreuses et touchent toutes les formes d’enseignement, de la matière optionnelle au système immersif. Leur survie est en question
La réforme de l’enseignement au lycée et de l’organisation du baccalauréat met en péril toutes les filières de langues régionales, ces langues qui font partie du patrimoine de la France, selon la loi. Il est en jeu l’existence même de ce patrimoine culturel corse, breton, alsacien, catalan, flamant, savoyard, basque, occitan…
Le discours du gouvernement, plus particulièrement celui du ministre de l’Education Nationale, Monsieur BLANQUER, présente cette réforme comme une avancée qui conforte et valorise ces langues et leur enseignement mais en réalité les fragilise et dévalorise.
Ce qui est en jeu, c’est l’existence-même du patrimoine culturel que chacun porte sur son territoire, en Corse, en Bretagne, en Alsace et Moselle, en Catalogne, en Flandre, en Savoie, au Pays basque, dans l’ensemble occitan et dans bien d’autres régions attachées à chaque particularité culturelle et linguistique.
Ainsi, le réseau des écoles catalanes La Bressola ne peut plus accepter que l’État et les pouvoirs politiques ne respectent pas le travail de recherche pédagogique de plus de quarante ans de l’école immersive, qui œuvre pour la connaissance et la reconnaissance du catalan en Catalogne nord.
La loi « pour une école de la confiance » ne garantit aucunement l’élargissement de l’offre en faveur de l’enseignement des langues régionales, malgré la demande croissante des familles dans tous les territoires concernés.
Ainsi, à l’appel du collectif « Pour que vivent nos langues » créé en septembre dernier à initiative du député européen, François ALFONSI et du député à l’Assemblée Nationale, Paul MOLAC, le prochain samedi 30 de novembre une forte délégation de La Bressola se rendra à Paris pour participer à la mobilisation générale pour dénoncer la politique du ministre de l’Éducation Nationale qui conduit à un véritable linguicide de nos langues régionales. Ce rassemblement aura lieu devant le ministère de l’Éducation Nationale le 30 novembre 2019 à 11h”.
Une pétition est également lancée par le collectif : https://www.change.org/p/jean-michel-blanquer-mobilisation-générale-pour-que-vivent-nos-langues