Communiqué de presse.

 

 

“A l’heure où notre département a été frappée par la tempête Gloria entraînant des dégâts importants et notamment la coupure de la RN 116, sans date connue de réouverture, j’ai souhaité interpeller le secrétaire d’Etat chargé des Transports lors de la séance des Questions au Gouvernement au Sénat.

La réponse apportée par le secrétaire d’Etat est malheureusement décevante.

 

Fran̤ois Calvet . РAvec Jean Sol, nous avons une pens̩e pour les habitants et les services de secours de notre d̩partement des Pyr̩n̩es-Orientales, frapp̩ par la temp̻te Gloria.
Je m’inquiète du retard qualitatif et quantitatif de nos infrastructures de transports, notamment le réseau routier national. Le 15 mai dernier, monsieur le ministre des transports, vous affirmiez que 50 % des chaussées étaient à renouveler et qu’un pont sur dix était en mauvais état. Les investissements supplémentaires nécessaires s’élèvent à 1 milliard d’euros par an. Dans les deux derniers budgets de l’État, le compte n’y est pas.
Plus inquiétant, les crédits routiers ne figurent pas dans les objectifs du nouveau contrat de plan 2021-2027. Est-ce réellement le cas ? Le transfert des routes nationales vers les collectivités territoriales figurera-t-il dans le projet de loi de décentralisation, différenciation et déconcentration, dit 3D, et quels crédits y seront affectés ?
M. Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports . – Le Gouvernement est pleinement conscient des retards accumulés dans la régénération du réseau national du fait de sous-investissements chroniques. C’est pour cela qu’il a lancé un audit externe en 2017 et inscrit 850 millions d’euros de crédits pour 2020 avec un objectif de 1 milliard d’euros pour 2023. La loi d’orientation des mobilités (LOM) prévoit également un plan de désenclavement des territoires ruraux doté de 100 millions d’euros par an.
Il n’y a pas de projet systématique de décentralisation des routes, même si certaines collectivités territoriales en ont fait la demande. Le Gouvernement entend aussi agir préventivement sur les ouvrages d’art.
François Calvet. – En 2012, la France était le premier pays mondial pour la qualité de ses infrastructures routières. Elle est aujourd’hui dix-huitième. L’abandon de la déclaration d’utilité publique sur la RN 116 Perpignan-Espagne-Andorre et l’inaction sur la LGV Perpignan-Montpellier sonnent le glas du milieu rural. On est bien loin des promesses du Président de la République pendant le grand débat !”.