L’autre samedi, à l’occasion du festival de jazz, “Passajazz”, qui se tenait dans le cadre féérique du prieuré de Monastir-Del-Camp (propriété privée de la famille Marceille), à Passa, dans le canton de Thuir, Jean-Paul Alduy (UMP), 69 ans, sénateur (candidat à sa propre succession le 25 septembre prochain) et président de l’agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), a affirmé que, le jour venu, lui, il écrirait “personnellement ses mémoires car je n’ai pas besoin de quelqu’un d’autre pour le faire à ma place (…)”.

En fait, l’élu perpignanais, qui visiblement n’était pas dans son assiette ce soir-là, à table, entouré pourtant d’ami(e)s de la première heure – dont les époux Tastayre et Gombert, Maïthé Sanchez-Schmid et Valérie Loctin – a voulu faire un mot d’esprit à propos du livre qui vient de sortir (paru aux éditions Le Mot De La Fin) et qui retrace la vie privée et la vie publique du docteur René Marquès, 88 ans, ancien sénateur (UDF) , ancien président du Conseil général des Pyrénées-Orientales et ancien maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque… Alors que Michel Tastayre, curieux et passionné, lui posait gentiment la question de savoir quand, à son tour, se déciderait-il à se confier dans un ouvrage pour raconter sa riche vie politique, c’est là que Jean-Paul Alduy lui a répondu, un ton au-dessus : “Je le ferai. Mais moi j’écrirai mon livre moi-même (…). Je n’ai pas besoin de quelqu’un pour écrire à ma place (…)”. A l’autre bout de la table, un ton en-dessous, on lui faisait remarquer que nous n’étions plus là dans le même registre littéraire, “qu’il s’agirait en l’occurrence d’une autobiographie”… Jean-Paul Alduy s’est levé et s’en est allé, sans que l’on sache s’il s’était vraiment mis à l’écriture. Ou aux écritures. Dommage.