Vendredi 1er février 2013, au Palais des congrès Georges-Pompidou de Perpignan, Jean-Paul Alduy (UDI), président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA) et 1er adjoint de la Ville de Perpignan, organisait sa traditionnelle cérémonie de présentation des voeux “de Perpignan-Méditerranée à nos partenaires, aux décideurs public et privés”, et plus largement ce que l’on appelle “les forces vives”…
Morceaux choisis de l’intervention de Jean-Paul Alduy :
– “Oui, élus et forces vives, nous sommes à vos côtés, prenant nos décisions de manière collégiale, dans le cadre strict de nos compétences, en refusant les antagonismes politiciens, dans le respect de notre diversité et le seul souci de l’intérêt général de notre territoire, de ses habitants, de ses entreprises (…)”.
– “Parce que je que je suis incorrigible et que je me drogue à la prospective, je me permettrai de vous dire ce que je crois être les trois grandes orientations qui doivent nous guider pour construire notre futur collectif à moyen et à long terme (…)”.
– “Où en sommes-nous aujourd’hui ? Je dois tout d’abord vous dire que l’année 2012 a été une année particulièrement difficile à gérer, car les équilibres financiers, je dirais même, le modèle financier de PMCA a été profondément bouleversé par la crise financière, la disparition de DEIXIA, principal prêteur, la suppression de toutes les lignes de trésorerie, les emprunts devenus rares, chers et de courte durée. A cela s’est ajoutée la diminution des dotations de l’Etat qui va s’accélérer et celle de nos ressources fiscales, du fait de la crise économique, qui a pour conséquence la contraction de la masse salariale et de la valeur ajoutée des entreprises ou encore l’effondrement de la construction privée. Et permettez-moi d’ajouter une dette du Conseil général des P-O au titre de transfert des transports scolaires qui dépasse désormais les 12 millions d’euros… Et cela fait quatre années de recours et d’appel de décision de justice qui nous étaient favorables ! Dans ce contexte, nous aurions pu faire le choix de nous replier, de réduire la voilure, et donc les investissements, pour attendre des jours meilleurs. Nous avons considéré à Perpignan-Méditerranée qu’il était au contraire dans notre mission, de tout faire pour soutenir l’économie de notre territoire et nous avons donc fait le choix de forcer les feux, même au prix de l’accroissement de notre dette. Alors que d’autres réduisaient leurs investissements, nous les avons au contraire augmentés et nous poursuivrons en 2013. Pour nous, investir malgré la crise, c’est investir contre la crise. On aura ainsi dépassé les 100 millions d’investissements, dont près de 12 millions dans les zones d’activités et 4 millions dans l’immobilier d’entreprise ; nous avons soutenu la construction de logements sociaux pour la porter à 650 logements par an (nous étions à moins de 400 il y a trois ans). Au total, pour faire simple, c’est près de 2 500 emplois qui ont été “alimentés” par nos investissementq, soit près de 40% de l’emploi bâtiment et travaux publics de notre territoire (…)”.
– “C’est ainsi qu’avec le Conseil général, nous avons relevé le défi du chantier combiné, malgré la disparition des Novatrans, qui risquait de compromettre définitivement les lourds investissements, plus de 40 millions d’euros, engagés par les pouvoirs publics, pour doubler sa capacité et lui permettre d’attirer chez nous, les fluxs de containers du port de Barcelone. C’est ainsi que, contre vents et marées, avec l’appui de tous les maires, nous avons porté à bout de bras le projet d’Ecoparc catalan et, dès 2013, le chantier des éoliennes va démarrer : 120 millions d’euros d’investissements dont 40 millions à des entreprises locales  (…)”.
– “C’est ainsi également que nous avons accepté de nous endetter pour investir dans les infrastructures : plus de 12 millions d’euros par an dans les grands équipements de voirie, ce qui permettra de voir, en 2013, la fin des chantiers des boulevards nord-est et de la passerelle sur la Têt à Perpignan, le pont de Villeneuve-de-la-Raho ou encore la déviation du Soler (…)”.
– “Je ne vais pas vous infliger la liste de nos investissements, d’ailleurs, chacun des 36 maires de l’Agglo a eu l’occasion dans ses voeux de les rappeler mais je voulais seulement vous faire partager notre volonté de refuser le repli devant la crise, de croire que l’avenir se construit aujourd’hui et qu’il faut prendre les risques de l’ambition (…)”.
– “Je vous ai conduit vers le slogan “Perpignan-Méditerranée naturellement compétitive”, qui sera désormais le marqueur de notre politique de marketing territorial (…)”.
– “Mes trois orientations pour 2013 : protéger la “ville archipel” pour éviter les tensions, les souffrances, les pollutions, les coûts de fonctionnement, la ségrégation sociale, la démocratie anonyme des grandes agglomérations (…) ; promouvoir un pôle métropolitain transfrontalier, nous sommes là dans une “option existentielle” pour notre territoire et je souhaite encore une fois m’en expliquer (…) ; inventer la “smart city” Perpignan-Méditerranée. De quoi s’agit-il ? En fait c’est l’irruption des nouvelles technologies de la communication et de l’information, demain la 4G accélèrera la mutation, dans la gestion de la ville, ses services publics et privés, ou encore dans la gouvernance et la démocratie de proximité réinventée à partir d’une information accessible et interactive notamment par l’utilisation des réseaux sociaux facebook et twitter (…)”.
– “Et j’en arrive à la surprise du jour : le bus/tram nouveau est arrivé !, vous pourrez le visiter en sortant et il sera sur la ligne Haut-Vernet/ Université et Gare/ Mas Balande dès le mois de mars ! (…)”.
– “Il me faut (enfin…) conclure en vous remerciant pour votre patience, en remerciant les élus et tous les collaborateurs de PMCA pour leur dévouement et en formulant trois voeux mobilisateurs : 2013, prenons le risque de l’investissement pour l’emploi, le pouvoir d’achat et la compétitivité de notre territoire. 2013, opposons à toutes les peurs et aux replis l’esprit de solidarité et d’ouverture aux autres. 2013, construisons la ville-archipel, sa modernité, son identité et ses fraternités”.