Me Jacqueline Amiel-Donat (ex PS), communique :

“Alors, Jean-Paul Alduy n’est pas content, ni les UDI, ceux là mêmes qui étaient bien silencieux dans l’entre deux tours.

Le maire sera le président de l’Agglo – voilà la cause de la discorde.

Euh, depuis la création de l’Agglo il y a 15 ans, c’est bien pourtant le maire de Perpignan qui présidait l’Agglo et qui n’a eu de cesse d’ailleurs, d’en élargir les compétences au-delà des compétences rendues obligatoires par la loi.

Seulement c’était JPA lui même et donc ce ne serait pas pareil… Lui il pouvait exercer le mandat de maire et la fonction de président de l’Agglo – ça ne choquait personne et surtout pas Lui. Ce n’est qu’à partir de 2009 que rendant son tablier de maire mais restant 1er adjoint, Jean-Paul Alduy devenait seulement président de l’Agglo.

J’avais alors exprimé mon désaccord en Conseil municipal en demandant au Maire d’assumer cette fonction. J’avais eu d’ailleurs l’occasion à plusieurs reprises de réitérer cette demande.

Pourquoi ? Une agglomération est juridiquement bâtie autour d’une ville centre – Perpignan- avec les communes faisant partie de son bassin économique et social. C’est un territoire élargi géré par une émanation des conseils municipaux des communes en faisant partie – d’où le fait qu’il s’agit de fonctions et non de mandats résultant d’une élection.

Tout maire d’une commune faisant partie d’une agglomération perd un certain nombre de pouvoirs du fait du transfert des compétences à l’agglomération et ce, avec un transfert des biens mobiliers et immobiliers affectés à ces compétences. Il y a mutualisation des biens et communautarisation des projets relevant de ces compétences transférées.

En premier lieu, la compétence économique : c’est une compétence obligatoirement transférée à l’agglomération du fait de la loi. Le Maire de Perpignan doit donc assumer cette compétence s’il veut que la situation économique de la ville et de sa périphérie change.

Même chose pour les autres compétences :  la compétence logement et notamment logements sociaux ; la compétence transports publics y compris transports scolaires ; la compétence de la distribution de l’eau (actuellement contrat Veolia/Agglo conclu au 1er janvier 2011 à l’unanimité des élus de toutes les communes de l’agglo –donc y compris les communes dites de gauche) ; la compétence ramassage des ordures ménagères et leur traitement ; la compétence relations internationales dont celles avec la Catalogne espagnole ; la compétence culture, pour partie ; la compétence aménagement des berges de la Têt dont la fameuse passerelle tant décriée par les uns et les autres etc…

Il y a donc une logique juridique, économique et sociale au fait que le maire de la Ville de Perpignan assume la fonction de président de l’agglomération – ne serait-ce que pour pouvoir assumer les engagements qu’il a pris envers les perpignanais(es) lors de ces dernières élections.

Tous ceux qui prétendent le contraire, ne font que mentir aux citoyens, une fois encore, et ne poursuivent que des intérêts carriéristes personnels”.