Discours prononcé par Fouzi Bouhadi, président de République Plurielle, prononcé lors de l’inauguration du siège national du parti, le 15 juin 2015, à Perpignan…
“Mes chers amis, Mesdames et Messieurs,


Je voudrais d’abord rassurer ceux et celles, qui  ici et là,  s’interrogent sur les raisons de la création de notre nouveau parti, République Plurielle, qui nous réunit aujourd’hui à Perpignan ,  en ce jour du 15Juin2015, ce jour qui sera pour nous, fondateurs et premiers adhérents,,  un jour historique.
Nous n’avons pas créé ce parti, suite à une déception, ni à une promesse non tenue par un politique  tordu, ni sur un coup de tête.


Nous n’avons pas créé non plus ce parti, dans un esprit de revanche, de haine ou pour régler je ne sais quel compte avec tel ou tel autre politique,
République Plurielle incarne  un projet, un projet politique qui a commencé par une idée, qui a germé le lendemain des résultats des élections cantonales de 2011.


Cette idée reposait sur un constat d’échec de la représentativité de notre société et sur l’absence de projets que les candidats, eux-mêmes,  étaient censés défendre.


La couleur politique est devenue, aujourd’hui, l’emblème d’une représentativité subjective,  fabriquée dans les coulisses des partis, et le projet censé incarner l’intérêt général, censé  répondre aux préoccupations de nos concitoyens, a laissé la place à l’électoralisme et aux fausses promesses diverses et variés.


Avec mon ami Youcef Khinache, élu de la ville d’Ermont, délégué à la sécurité et la défense, nous avons fondé le 18 Mai dernier « République Plurielle » avec la volonté de contribuer au redressement de notre démocratie, malmenée depuis des années et réduite à un bipartisme qui a montré toutes ses limites.


Avec République Plurielle, nous souhaitons  agir pour changer la culture politique actuelle, première responsable de l’affaiblissement de notre démocratie, et nous souhaitons également recentrer la politique sur l’intérêt général qui n’est pas une addition  des intérêts et privilèges particuliers.
Si la cinquième république a permis une stabilisation des gouvernements et a offert une meilleure légitimité au président de la république par le suffrage universel direct, elle reste cependant impuissante et défaillante au niveau du statut de l’élu et dans sa relation avec le peuple.


Qui pourrait aujourd’hui empêcher un élu de s’éterniser dans son mandat ?


Qui pourrait aujourd’hui empêcher un élu à cumuler un deuxième mandat puis un troisième mandat malgré la dernière pseudo réforme sur le non cumul des mandats ?


Sans oublier cette menace permanente qui est L’émergence de l’extrême droite, musclée par les mécontentements de nos concitoyens, dans un scrutin majoritaire à deux tours, qui a incontestablement affaibli encore plus notre démocratie et a permis aux cumulards que nous ne voulions  plus voir,  de trouver un nouvel argument d’existence, démagogique certes mais qui marche : leur slogan est :  Votez pour nous pour faire barrage au FN, comme si barrer la route au FN était en soi un projet.


Résultat de toutes ces lacunes et anomalies démocratiques, nous avons aujourd’hui  de moins en moins d’élus et de plus en plus d’élus par défaut.
Chers amis, Mesdames et Messieurs,


Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien paru hier, dimanche 14 juin, les partis sont perçus comme non crédibles par 94% des Français, non honnêtes par 93% des Français, incapables de proposer des solutions efficaces par 91% des Français, et pas proches des préoccupations des Français par 90%.


Nous sommes, hélas, bel et bien dans une crise de confiance qui affecte dangereusement notre démocratie.


Un autre sondage, moins pessimiste, de BVA pour iTélé,  révèle que plus de 1 électeur sur 2 serait prêt à voter pour un “nouveau parti politique qui viendrait de se créer”. Ce qui montre  clairement la forte demande de nos concitoyens pour le renouveau.


Pour sortir de cette  crise et renforcer notre démocratie, 3 réformes nous paraissent urgentes :


1. Première réforme- Limitation des mandats : un élu, un mandat une seule fois renouvelable. Cela veut dire très clairement, non  aux carrières politiques, oui aux renouvellements régulier et périodique de la classe politique. Nous suggérons également à titre de remède aux élus dépendants de la politique (touchés par l’addiction au pouvoir) qui ne cessent d’inventer toutes les raisons du monde pour cumuler les fonctions, synonymes de cumul d’indemnités, de choisir  une seule indemnité, la plus forte parmi les indemnités de leurs mandats et abandonner les autres. Nous pensons que cette mesure de transition vers le non cumul des mandats facilitera naturellement le renouveau.


2. Deuxième réforme -Généralisation du scrutin à la proportionnelle à partir de 5% de voix afin de permettre une meilleure représentativité de tous les courants de la société.


3. Troisième Réforme – Réduire le mille-feuille territorial avec plus d’autonomie pour les territoires au sein d’une république une et indivisible, avec plus de transparence et en octroyant à l’opposition un rôle plus important dans le contrôle de l’action de la majorité, notamment au niveau des commissions les plus importantes telles que les commissions paritaire, d’appel d’offre, des subventions…, selon la règle : la majorité gouverne, l’opposition contrôle.


Mes chers amis, Mesdames et Messieurs,


Je ne peux évoquer République plurielle sans m’adresser aux futurs adhérents.


Je leur dis que nous avons besoin d’eux, pas pour faire du nombre mais pour construire ensemble un parti démocratique dans lequel ils seront associés de A à Z .


Je leur dis qu’ils ne seront pas un stock de guerre que l’on sorte à la veille d’une bataille électorale, mais de véritables associés dans la vie du parti comme dans les combats politiques de demain.


Je termine par cette citation d’Henry Ford :
“La démocratie dont je suis partisan, c’est celle qui donne à tous les mêmes chances de réussite, et ensuite à chacun selon sa capacité.”


Merci à toutes et à tous,
Vive la République, Vive la France Plurielle, Vive l’intérêt général”.