Ce jeudi 29 mars 2012 en fin d’après-midi, le Conseil municipal de Perpignan se réunissait en séance publique pour examiner son Budget primitif 2012.

Celui-ci a ̩t̩ approuv̩ par 45 voix pour (la totalit̩ des ̩lus du Groupe majoritaire UMP/ Parti radical), 2 abstentions РClotilde Ripoull et Jordi Vera du Groupe CDC (Centristes Catalans) Рet 9 voix contre (le Groupe Nouvelle Union avec la Gauche de Me Jacqueline Amiel-Donat + Me Jean Codogn̬s).

Ce budget s’équilibre à 316 300 000 euros.

Le vote abstentionniste de Clotilde Ripoull et de Jordi Vera a provoqué quelques réactions ironiques au sein du Conseil municipal : “Ils ont toujours voté contre, et maintenant ils s’abstiennent uniquement… avant de bientôt voter pour ? La rencontre qu’a eu Jean-Marc Pujol avec Artur Mas, leur patron et président de la Generalitat de Catalunya à Barcelone n’y est certainement pas étrangère…”.

 

Quant au Groupe Nouvelle Union avec la Gauche, conduit par Me Jacqueline Amiel-Donat (PS), qui a donc voté contre (rejoint par Me Jean Codognès), il a dénoncé “un budget (qui est un acte politique) qui est révélateur d’une absence de politique volontariste dynamique. Ainsi, le Conseil municipal était appelé à voter sur l’affectation de : 173 898 008,61 euros de crédits pour le fonctionnement ; 73 607 715,80 euros de crédits pour l’investissement. Soit un rapport de deux gros tiers en section fonctionnement et un tout petit tiers (29,74%) en section d’investissement.

Alors, bien sûr, la présentation  du budget primitif améliore ce rapport puisque comme chaque année, on réintègre dans le budget primitif en section investissement, les restes à réaliser de l’année précédente. Chaque année il y a un volume important de restes à réaliser puisque lors de l’examen du compte administratif, on peut se rendre compte que le budget en section investissement n’est réalisé qu’à hauteur de 42% environ.

Ainsi, en réintégrant les restes à réaliser (qui se répercutent donc d’année en année) arrive-t-on à présenter un budget primitif en section investissement cumulée à 127 600 000 euros (pour 188 700 000 euros en section fonctionnement).

C’est aussi un budget qui révèle la pression fiscale résultant des augmentations du taux des impôts, outre celle de la base fiscale : 115 888 006 euros de recettes fiscales pour 112 919 608 euros en 2011. Soit une augmentation de recettes fiscales de près de trois millions d’euros par rapport à l’année dernière. Trois millions de plus de recettes fiscales qui ne bénéficient pas à l’investissement mais au fonctionnement et, notamment, aux dépenses de gestion courante qui augmentent de presque quatre millions d’euros.

C’est un budget qui révèle une absence de maîtrise de la gestion courante de la “maison” : 151 843 076 euros de dépenses de gestion courante contre 147 857 868 euros en 2011. Donc une augmentation des dépenses de gestion courante de près de quatre millions d’euros (3 985 196 euros exactement). Et ce n’est pas la rémunération des agents ni l’amélioration de leur régime de protection qui est la cause de cette augmentation ! (…).

C’est un budget qui révèle un endettement grave : rien que le remboursement des intérêts représente sur le fonctionnement près de 10 millions d’euros (9 903 858 euros), soit 1/16ème des dépenses réelles de fonctionnement. Enfin, c’est un budget qui cette année encore manque de transparence, puisqu’il inscrit la somme de 1 531 751 euros en “autres charges exceptionnelles” ? L’année dernière, le maire avait répondu que c’était pour des amendes dues à l’Etat. Cette année aussi ? Ou alors, sont-ce des sommes qu’on prévoit en dépenses mais en se laissant la “marge” pour les affecter ? (…)”.