Le budget de la ville de Perpignan a été voté, avant-hier mercredi, lors d’un conseil municipal consacré à la fois au vote du budget, mais aussi à diverses délibérations d’installation du conseil. Autant dire qu’il représentait une séance intermédiaire qui prenait acte d’un budget déjà préparé par la précédente équipe et le maire, et dont les grandes orientations ont été débattues pendant l’élection municipale.

Louis Aliot (FN), président du Groupe d’Opposition “Perpignan Ensemble” (Rassemblement Bleu Marine), s’étonne dans un communiqué que “La presse locale semble avoir les yeux obstrués par la buée et les oreilles par le persil car les comptes rendus du Journal local ne rendent pas compte de tout ce qui a été dit lors de cette séance ! Apparemment certains s’attendaient à assister à une « corrida »  pour pouvoir dénoncer « l’extrémisme » de nos positions. Nous connaissons les méthodes ! Nous allons d’ailleurs dans les semaines qui viennent publier un journal qui informera réellement nos concitoyens sur la vie politique, économique et sociale de Perpignan parce que beaucoup de nos concitoyens nous disent être déçus par le Quotidien local, plus engagé qu’indépendant… Relevons que ce budget a été présenté d’une manière très sommaire, sur un ton monotone qui n’a pas semblé passionner son rapporteur, l’alduyste Romain Grau, nouveau 1er adjoint aux finances… Aux questions très précises du conseiller municipal Bruno Lemaire, le nouvel adjoint a fait répondre le directeur financier des services… Il faut dire que passer de président virtuel de l’Agglo à adjoint au maire, pris dans l’étau UMP peut rendre mal l’aise et hésitant…”.

A propos du rapport de la Chambre régionale des comptes, que Louis Aliot juge “accablant pour la majorité UMP-UDI… Ce budget était pour l’occasion associé à une information importante, le rapport d’observations définitives de la chambre régionale des Comptes sur la gestion de la ville de Perpignan depuis l’exercice 2007 ! Nous mettrons d’ailleurs l’ensemble du rapport sur le site www.perpignan-ensemble.fr . Chacun peut aussi le consulter à l’adresse suivante : http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Commune-Perpignan-Pyrenees-Orientales3

Dans ce rapport, des surprises, des demi-surprises et des confirmations gênantes pour le maire sortant et son équipe :

– D’abord sur l’endettement important de la ville (hors agglo) qui est réel et massif et qui ne prend pas en compte le surendettement supplémentaire lié au théâtre de l’archipel !
sur le niveau de la fiscalité et la modestie du potentiel fiscal
– sur le choix plus que critiquable du montage financier du théâtre de l’archipel qui aura un coût exorbitant et qui obère nos capacités d’investissement pour de nombreuses années.
– sur les gros dysfonctionnements dans le personnel municipal et l’absentéisme colossal qui démontrent un véritable malaise et une gestion du personnel défaillante”.

Des élus FN-RBM courtois, mais fermes et déterminés dans leur opposition

Louis Aliot, Bruno Lemaire et Alexandre Bolo sont intervenus sur ces aspects financiers, comptables et politiques en regrettant certains choix et en posant des questions sur des anomalies et des incohérences.

Louis Aliot est par ailleurs intervenu “sur plusieurs points spécifiques liés au manque d’ambitions de la mairie… D’abord aucune mesure d’urgence pour la sauvegarde du commerce en cÅ“ur de ville n’a été évoquée, même symboliquement. Celles-ci auraient pourtant pu rassurer bon nombre de commerçants en grande difficulté qui attendent un geste de la ville. Rien ! Les dernières communications de l’Usap n’ont rien arrangé puisqu’en faisant la promotion des centres commerciaux espagnols de la Jonquère, le club a pris un gros risque. Combien perçoit-il d’argent public à Perpignan, c’est à dire d’impôts payés par l’ensemble des commerçants et entreprises de notre ville ?”.

Ensuite, le conseiller FN est intervenu “sur d’éventuelles représailles politiques initiées par la nouvelle majorité en direction du personnel municipal suspecté de divulgation d’informations à l’opposition. Louis Aliot a regretté ces accusations sans preuve et mis en cause les menaces de changement d’affectation sur de simples suspicions, alors que le service en question a été le théâtre de dysfonctionnements connus du plus grand nombre. La justice pourrait être saisie de cette affaire au cas où des sanctions injustifiées frapperaient la personne concernée sur la base de simples rumeurs… Un employé municipal est un citoyen comme un autre qui, en dehors de son activité professionnelle, n’a pas à rendre de comptes, ni sur ses choix politiques, ni sur ses affinités. Les tribunaux sanctionnent lourdement les pressions ou chantages qui pourraient être faits sur ceux-ci et qui s’apparentent à des discriminations politiques ! Il faut dire qu’un syndicat, lié à l’ancienne opposition de gauche, par ailleurs de moins en moins représentatif, s’était fait le complice du maire en communiquant sur le sujet par le biais d’insinuations et de rumeurs propres à ce genre de structure en perte de crédibilité”.

Au-delà de ce sujet, l’élu FN-RBM a demandé “une plus grande transparence dans la gestion du personnel et une attention plus spécifique à la gestion des carrières et à l’avancement selon des critères d’ancienneté, de mérite et d’indépendance”.

Enfin, Louis Aliot a rappelé au maire “Qu’il ne pouvait se féliciter du travail de la Cour des comptes lorsque celle-ci mettait en cause la gestion du gouvernement socialiste et brocarder les magistrats financiers lorsqu’ils épinglaient la mauvaise gestion de Perpignan !”.

D’autres délibérations ont aussi été soumises au vote et le montant des indemnités des membres de la majorité ont été rendues publiques : “Les Adjoints et maires délégués recevront des indemnités de l’ordre de 3 000€, 2 400€, 1 600€ et 700€ en fonction des responsabilités et fonctions des élus concernés. Le cabinet du maire a été doté de quatre contrats de travail de collaborateurs pour un montant de 485 800€, enveloppe maximale annuelle autorisée. Enfin des votes ont déterminé les élus qui siègeront dans les organismes extérieurs. Un élu FN-RBM présidera d’ailleurs la commission des finances conformément à la signature par le maire de la charte anticor. À ce sujet on pourra lire avec profit l’article suivant : http://www.atlantico.fr/decryptage/anticor-quelle-ideologie-anime-veritablement-association-anti-corruption-alain-cohen-dumouchel-545402.html “.