« Plaisir et vérité »

A la lecture du journal L’Indépendant daté de ce mardi 11 juin 2019, en page 5, j’apprends que l’ex ministre de la Culture, Mme Françoise NYSSEN, égratigne ma gestion municipale…
A l’occasion de la sortie de son livre « Plaisir et nécessité », paru chez Stock, Françoise NYSSEN nous révèle donc enfin les raisons qui l’ont poussées à ne pas assister, l’année dernière, à l’inauguration de la 30e édition du festival international du photojournalisme, Visa pour l’Image-Perpignan. L’ex ministre nous révèle qu’elle avait donc décidé d’annuler son déplacement à Perpignan prévu en septembre 2018 au motif « qu’elle n’approuvait pas la politique municipale de réhabilitation du centre historique »… Et Mme NYSSEN y va de son pamphlet en invraisemblable donneuse de leçons vis-à-vis des élus de la Ville de Perpignan… et par ricochet des Perpignanaises et des Perpignanais.
Abracadabrantesque, absurde, extravagant, fantasmagorique… son propos est tellement excessif qu’il en devient d’un ridicule inachevé.
Lorsque Mme la Ministre annule sa visite à Perpignan elle vient d’apprendre, le 23 août 2018, qu’elle fait l’objet d’une plainte et d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Car selon les révélations du Canard Enchaîné, dans l’Hôtel d’Aguesseau, propriété d’une SCI gérée par Françoise NYSSEN, d’importants travaux d’agrandissement (rajout d’escaliers et de mezzanines d’une hauteur sous plafond de 4,60m) de plus de 150m² ont été effectués sans être déclarés ni auprès de la Direction de l’urbanisme de la Mairie de Paris, ni de l’administration fiscale, ni des Bâtiments de France, ni de l’architecte en chef des Monuments historiques ! Françoise NYSSEN aurait fait appel à des architectes « aujourd’hui fonctionnaires placés sous son autorité de ministre de la Culture » !
A Arles, comme à Paris, Françoise NYSSEN avait entrepris avec son mari, actuel président de l’entreprise, de grands travaux au siège de leur maison d’édition Actes Sud. C’est toujours Le Canard Enchaîné qui révèle que ces travaux ont été réalisés sans autorisation et qu’ils ont été régularisés seulement plusieurs années après par son mari en mai 2017, lors de sa nomination comme ministre de la Culture !
A la lueur de ces faits, je constate que Mme NYSSEN ne recule devant rien pour faire entendre son point de vue, ou plutôt ici ses mensonges. Elle ose tout !
Je rappellerai à Mme l’ex ministre que, sous ma gouvernance, jamais, ja-mais, une information judiciaire n’a été ouverte contre la Ville de Perpignan pour non-respect des règles d’urbanisme. S’agissant du maintien du lien social et de la mixité urbaine, visiblement Mme Nyssen n’a jamais mis les pieds à Perpignan, car elle ne sait vraiment pas de quoi elle parle. En même temps, je reconnais que dix-sept mois à la tête d’un ministère c’est court.