En s’installant – par la volonté de la majorité des habitants de Perpignan, il est bon de le rappeler – aux commandes de la Ville, Louis Aliot (RN) savait que la tâche ne serait pas facile, en tout cas ne serait pas des plus aisées, tant les défis à relever, dans tous les domaines municipaux, étaient légion, après six décennies d’un alduyisme récurrent et arrogant qui avait finit par perdre pied dans le peuple de la Fidelissima Vila. Les difficultés du quotidien sont toujours solidement ancrées, suffisamment en tout cas pour mener la vie dure dans les secteurs les plus visibles de la Cité : sécurité publique, incivilités, propreté, circulation et stationnement, etc.-etc.

Comme il l’avait couché sur papier glacé dans son programme électoral, à peine entré dans La Loge de Mer, siège du Conseil municipal de la Ville de Perpignan, Louis Aliot a donc pris le taureau par les cornes. Et c’est tout naturellement dans le créneau du stationnement et dans celui de la lutte contre l’insécurité liée à toutes sortes de  trafics (cigarettes, stupéfiants…) que le nouveau maire positionne ses marqueurs.

Certes, le temps est trop court pour dresser et officialiser un premier bilan. Et pour crier cocorico ! Air (re)connu : “C’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens”. Mais, déjà…

Concrètement, et  ce sont les Perpignanais.e.s eux-mêmes qui en parlent le mieux : “La Police Municipale est maintenant visible. Cette présence est rassurante, surtout autour des écoles, à l’heure de la sortie, et près de certains points chauds. Peu importe mes convictions, ce n’est pas une idéologie ou un quelconque parti politique que je juge, ce sont des résultats que je constate. Quand je vais récupérer mes enfants je me sens plus en sécurité désormais”, confie une maman. C’est là un refrain qu’on entend souvent et sur lequel Louis Aliot espère bien se bâtir rapidement une solide réputation.

Mais l’action du moment la plus médiatique dans l’opinion publique perpignanaise est, sans aucun doute, la lutte inlassablement menée par la nouvelle équipe municipale contre certaines boutiques “fourre-tout” où l’on trouverait davantage de produits prohibés que de nourritures terrestres… Louis Aliot a signé un arrêté municipal qui à l’avenir encadre fermement le fonctionnement des épiceries de nuit dans la ville.

Le 1er magistrat en est convaincu : “Certains de ces établissements nocturnes sont des endroits propices au développement de trafics”. Et les faits semblent lui donner raison.

En effet, depuis la mise en place de cet arrêté municipal, et là aussi c’est le constat de riverains : “Les forces de l’ordre n’ont jamais mis la main sur autant de stocks de cartouches de cigarettes amassées et vendues illégalement. C’est presque devenu un marronnier dans la rubrique des faits-divers du journal L’Indépendant. Tous les jours ou presque, entre Police et Tribunal, on apprend le démantèlement d’un réseau de trafic de cigarettes !”. Le plus surprenant peut-être, dans cette histoire, c’est le mutisme du Syndicat départemental des buralistes, qui nous a pourtant habitué dans le passé à tirer la sonnette d’alarme, et qui se garde bien aujourd’hui de réagir pour se réjouir de l’action du nouveau maire de Perpignan…

 

L.M.