(Communiqué)

 

-“Dans un document récemment rendu public, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dénonce « les conditions matérielles indignes » de la maison d’arrêt de Perpignan, auxquelles s’ajoute une « surpopulation endémique ».

En effet, lors des différentes visites, les contrôleurs ont pu observer que 315 personnes étaient détenues dans le quartier homme ne disposant pourtant que de 132 places ; sans compter « l’insalubrité générale aggravée par la prolifération de nuisibles ».

A cela le ministre de la Justice, Monsieur Dupond-Moretti, reconnaît que la surpopulation carcérale perpignanaise est « une problématique majeure » et se félicite que 600 détenus aient bénéficié de réductions de peines depuis janvier !

Pour libérer des places, le ministre libère des détenus ! Un comble !

Des effets d’annonce pour justifier une situation inacceptable, qui ne sont absolument pas suffisants !

Bien qu’il ne s’agisse ni d’une compétence communale, ni intercommunale, force est de constater que la surpopulation carcérale est un mal chronique des établissements pénitentiaires français et les conditions de vie en prison restent une préoccupation majeure pour nous, élus locaux.

Le 30 juillet 2019, je dénonçais déjà, en tant que député européen, les conditions de vie dans la prison de Perpignan, extrêmement mal équipée et surpeuplée, comme de nombreux établissements pénitentiaires en France. Une situation indigne de la cinquième puissance mondiale. Soixante-dix-sept  détenus du centre pénitentiaire de Perpignan dormaient alors à même le sol dans des cellules de 9m² prévues pour trois détenus à l’origine. Sans oublier l’absence criante de personnel pénitentiaire.

Depuis, je constate que les conditions ne cessent de se dégrader. Il est aujourd’hui plus qu’urgent que l’Etat prenne ses responsabilités et décide des mesures qui s’imposent.

La prison doit être un lieu de privation de libertés pas un lieu d’inhumanité. Au regard de la situation nationale, la construction d’une deuxième prison dans les Pyrénées-Orientales ne règlera malheureusement rien”.