Au moment où le Rassemblement National (RN) caracole en tête des sondages, ce à moins de deux semaines désormais des prochaines élections européennes (dimanche 9 juin), et où clairement le peuple (quel qu’il soit et d’où qu’il vienne), semble se tourner vers ces idées-là : changement d’ambiance et de décor à la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM), où les représentants perpignanais du RN (pourtant la Majorité municipale derrière le maire Louis Aliot) sont systématiquement, méthodiquement, recalés, mis à l’écart… notamment grâce à un influenceur barcarésien

 

Lundi soir, à l’Hôtel d’Agglo, boulevard Saint-Assiscle à Perpignan, face aux batiments célébrant le Nombril du Monde, avait lieu un conseil communautaire au cours duquel s’est déroulé l’élection pour le renouvellement du Conseil d’Administration de la SA HLM Habitat Perpignan Méditerranée (quatre titulaires).

Il y a trois collèges d’élus : les élus de PMM (quatre places) ; les personnalités qualifiées (trois places) ; et le président (candidature libre). Donc trois votes différents.

Sur le premier collège, les élus concernés n’ont bizarrement pas renouvelé leur confiance à Marion Bravo, 3e adjoint au maire de Perpignan, pourtant connue et reconnue comme spécialiste du Logement tout le long de sa carrière professionnelle : ils ont préféré voté pour Bruno Nougayrède, le candidat de l’Opposition au maire de Perpignan.

Ont donc été élus* : Robert Vila (Divers Droite/ DvD), le “très controversé” (selon ses plus proches amis) mais indéboulonable président de PMM, maire de Saint-Estève, conseiller départemental ; Stéphane Loda (secrétaire départemental de LR66/ Les Républicains des P-O), maire de Canet-en-Roussillon, conseiller régional ; Charles Pons (RN), maire-adjoint de la Ville de Perpignan ; Bruno Nougayrède (Divers Droite/ DvD), élu d’opposition de la Ville de Perpignan.

Sur le deuxième collège, les participants au vote ont choisi d’élire Fatima Dahine… dont la candidature dans ce collège intitulé Personnalités qualifiées n’a pas manqué d’interpeller certain(e)s, qui ont tenu à rappeler : “Elle est élue !… Possible conflit d’intérêt en vue ?”. Renseignements pris, il n’y a absolument aucune incompatibilité entre l’élection de Fatima Dahine – qui a occupé d’ailleurs diverses responsabilités dans ce secteur du Logement social depuis de nombreuses années -, dans ce 2e collège et sa fonction d’élue.

A l’arrivée, et contrairement à la situation précédente, il y a donc désormais au sein du CA de la SA HLM Habitat Perpignan Méditerranée deux élus issus de l’Opposition municipale au sein du Conseil Municipal de la Ville de Perpignan – l’ex-conseillère régionale Fatima Dahine et Bruno Nougayrède -, contre un seul issu de la Majorité du maire Louis Aliot, Charles Pons.

Réaction dans l’entourage du Premier magistrat : “C’est la reconstruction du système tant décrié de la précédente mandature… Ils ne veulent pas de Perpignan ? Va falloir qu’ils assument les conséquences de leur acte”.

Lors de ce rendez-vous communautaire, où l’on a assisté au mariage (clientéliste) de la Carpe et du Lapin, on retiendra également un SMS signé du majordome municipal du maire emprisonné (en détention provisoire) du Barcarès, adressé à des acteurs de cette soirée et notamment à une élue qui a perdu son poste, se félicitant et se vantant d’avoir agi pour faire “en sorte que vous perdiez votre poste aujourd’hui ; ainsi tout est accompli et j’en suis ravi”…

Devant un tel niveau de haine, on ne peut qu’être indigné par de tels propos, ainsi que s’interroger sur le fonctionnement démocratique de certaines de nos institutions locales.

A méditer.

 

L.M.

*Robert Vila (75 voix), Stéphane Loda (69 voix), Charles Pons (50 voix) et Bruno Nougayrède (46 voix). Il n’y a donc plus aucune présence féminine dans ce collège.