C’est un secret de Polichinelle, la présidence de la métropole Perpignan-Méditerranée (PMM) n’en finit plus de tanguer, que ce soit en coulisse, lors des conseils communautaires et conférences hebdomadaires des maires, sans négliger les commentaires sur les réseaux sociaux dont les pages Facebook privées de certains élus qui ne se privent pas de réagir…

Si Robert Vila* (Divers Droite), président en titre de PMM, maire de Saint-Estève et conseiller départemental, affiche une redoutable et impressionnante sérénité, du moins en public, face à ses détracteurs – les plus vindicatifs font d’ailleurs souvent partie de sa propre Majorité -, et ne communique jamais sur les polémiques récurrentes et systémiques qui agitent le microcosme métropolitain, en revanche il est désormais, et depuis plusieurs semaines, de notoriété publique que “l’Après-Vila” est en route, ou plutôt “En Marche” ?…

Hier matin, dans ces mêmes colonnes, nous annoncions que l’ex-député “Macroniste” de la 4e circonscription des P-O, le Thuirinois Sébastien Cazenove, aurait des visées sur la commune de Llupia, dont le maire actuel est Roger Rigall (76 ans), une commune des Aspres d’environ 2 000 habitants et dont il n’aura échappé à personne qu’elle fait partie intégrante du territoire de PMM. Sébastien Cazenove aurait-il d’autres ambitions, in fine ?

Dans le groupe des NI (pour “Non Inscrits”), de plus en plus influent par les prises de position de certains de ses membres – face à une gauche moribonde car inexistante en nombre de conseillers communautaires, une droite de plus en plus écartelée et minée par ses dissensions internes, avec un important groupe RN/ Perpignan-la-rayonnante en embuscade -, on “se” cherche un leader charismatique dans cette perspective inéluctable de “l’Après-Vila” : “Si on revotait aujourd’hui, Robert Vila n’aurait aucune chance de retrouver son poste !”, n’hésite pas à affirmer un maire. “L’homme est au demeurant fort sympathique, intelligent, agréable et même agile sous certains aspects, mais il n’est jamais arrivé à imprimer la fonction, il ne sait pas trancher. Regardez ce mélodrame qui se noue à chaque conférence des maires ou lors de conseils communautaires, avec les interventions volontairement distrayantes du 1er magistrat du Barcarès, c’est insupportable ! Il faut savoir abréger, or Vila préfère jouer la diplomatie et, malheureusement, il se laisse entraîner, engluer, sur le terrain d’un Ferrand énervé et énervant. C’est même le fonctionnement de PMM qui en pâtit. Robert Vila doit savoir tourner la page”.

 

L.M.

*En même temps, Robert Vila est en place jusqu’au printemps 2026… cela laisse le temps à ses s’opposants de s’organiser, même si nous approchons de la période dite “mi-mandat”.