“Réponse à la girouette Romain Grau…”

 

Sous ce titre, Me Louis Aliot, vice-président du Front National (FN), conseiller régional des P-O, tête de liste Perpignan Ensemble (Rassemblement Bleu Marine), nous prie d’insérer (NDLR, M. Aliot répond ici à un écho paru ce matin dans le journal local et dans lequel Romain Grau, conseiller municipal délégué UDI de Perpignan, l’accuse “d’avoir fait élire un socialiste dans le canton Perpignan II/ Saint-Jacques”… où Louis Aliot ne s’était pourtant pas présenté en 2011 ?) :

“Cher monsieur Grau, vous me permettrez quand même de vous dire que si vous n’aviez pas existé, il aurait fallu vous inventer !

 « Nemo auditur propriam turpitudinem allegans ». Il ne sert  à rien de faire porter le chapeau aux autres pour masquer ses propres échecs.

En effet, assistant de deux députés du parti socialiste et aujourd’hui transfuge d’une liste très à gauche (car vous avez été élu sur une liste divers gauche), vous vous permettez de venir me faire la leçon. Je croyais que l’ENA participait au développement de la mémoire, je m’aperçois qu’il la sclérose. Le poisson-pilote d’Alduy que vous êtes, l’homme qui se dit le plus à gauche du département, devrait vous inciter à plus de prudence en la matière.

Vous avez quand même tous les attributs de la girouette…

Quelques rappels qui vous rafraichiront la mémoire : Quel est le pouvoir qui a remis en selle au gouvernement UMP-UDI les socialistes Kouchner, Fadela Amara, Besson, Jouyet, Hirsch, Mitterrand et confié des missions au Attali, Lang et consorts…? Ce n’est quand même pas notre faute si les gens qui avaient voté à droite ont eu la gauche…

N’étaient-ce pas les UMP-UDI Kosciusko-Morizet, Borloo et consorts qui en cas de duel RBM-FN/PS appelleraient à voter socialiste ?

Dois-je vous rappeler que c’est bien vous, avec messieurs Alduy et consorts, qui aviez fait élire une socialiste dans le Bas-Vernet contre ma candidature au nom du Front dit « Républicain » ?

Dois-je vous rappeler que c’est bien grâce à nous si dans les Pyrénées-Orientales il reste encore un député de « droite » tant nous considérions que l’élection de la totalité des parlementaires à gauche était un danger pour la démocratie locale ? J’avais aussi appelé à faire battre madame Neuville… Le vent de gauche soufflait trop fort…

Mais le plus intéressant dans votre « sortie », c’est de m’avoir accusé d’avoir fait élire un socialiste à Saint-Jacques (?!)… Pourquoi Saint-Jacques ? Erreur ? Méconnaissance de la vie politique locale ? C’est un grand mystère… Demandez donc à notre confrère Parrat s’il se souvient de certaines choses…

Vous avez perdu Saint-Jacques parce que vous n’y avez rien fait sinon utiliser les communautés comme « chair à canon » électorale par un clientélisme éhonté. La seule stratégie de votre mentor « Alduy-fils » a été de défaire tous les projets en cours dont celui de Claude Barate. « Défaire » pour « défaire » par pure vengeance égocentrique…

Aujourd’hui l’échec à Saint-Jacques est quadruple :

–          Urbanistique, c’est le seul quartier de perpignan dont certaines habitations s’effondrent faute de réhabilitation et de projet d’avenir.

–          C’est ensuite un naufrage social tant les populations y sont laissées à l’abandon dans des conditions de vie difficile qui obèrent toute possibilité d’émancipation et de développement, notamment pour la jeunesse

–          C’est aussi un chaudron communautariste qui a provoqué dès le mois de mai 2005 des émeutes à porter au crédit de la politique délirante de l’équipe Alduy qui, depuis, impuissante, tente maladroitement d’acheter la paix sociale.

–          Enfin, une faillite sécuritaire tant la drogue circule là-bas comme dans un supermarché, aux yeux de tous…Une honte !

J’ai déjà rencontré bon nombre d’habitants de ce quartier. La gauche qui a beaucoup promis ne fera rien, comme à son habitude. En revanche des gens se lèvent et avancent des idées parce qu’ils aiment ce quartier, leur quartier, et qu’un autre avenir est possible pour leurs jeunes.

Nous serons l’équipe du renouveau de Saint-Jacques et nous relèverons le triple enjeu de la sécurité, du réaménagement urbain et de la réinsertion sociale. Un véritable projet de vie qui rejaillira sur l’image de la ville.

Je vous trouve bien fébrile monsieur Grau pour m’attaquer sur des choses insignifiantes qui masquent en réalité un grand désarroi.

Au regard de la popularité du gouvernement et du Président et avec un bilan cataclysmique, il n’y a pas de danger de gauche à Perpignan !  La seule gauche qui menace notre ville, nous la subissons déjà ! Il s’agit de votre politique de marchands de tapis, de clientélisme et de communautarisme, héritée et assumée aujourd’hui par vos amis.

A Perpignan, UMP et UDI se neutralisent pour masquer la misère et laisser dans les placards les fantômes qui pourraient en sortir…C’est le « compromis clientéliste », la mise en place du voile opaque sur un système aux abois.

Les Perpignanais, j’en suis convaincu, s’apprêtent à tourner cette page…”.

Â