Le seul rempart contre le FN, c’est d’avoir des convictions et des valeurs

28 Avril 2017, 13:23pm

|Publié par Jean-Marc Pujol

Je n’ai pas l’habitude de m’appesantir sur les déclarations de mon prédécesseur, car j’ai tant à faire à la Communauté Urbaine pour rétablir la situation qu’il a laissée… Mais je ne peux pas accepter ses anathèmes me concernant sur le plan de la moralité publique.
Jean-Paul Alduy qui, après avoir été successivement Trotskiste, Mitterrandien, Bayrouiste, Chiraquien, Sarkoziste, Borlooiste, Lagardiste, Hénartiste… est désormais fan du Macronisme… et demain le symbole d’une absence de conviction sacrifiée sur l’autel du suivisme politique…
Plutôt que de se préoccuper des raisons des votes extrêmes, il préfère se cantonner dans une posture de bourgeois compatissant donneur de leçon.
Représentant éminent de la gérontocratie locale, toujours président de l’Agglo en étant septuagénaire, se représentant au Sénat où s’il avait été élu il se retrouverait sénateur à bientôt 75 ans (le 7 mai prochain), je pense que le terme utilisé de « vieux politicien aigri » qu’il affuble à Jean-Luc Mélenchon pourrait lui donner à réfléchir.
Malheureusement, Jean-Paul Alduy ne tire aucun enseignement de l’angoisse et de la souffrance du peuple de France, ni de l’émergence des votes protestataires. Car en fait, il ne connait pas le peuple. Sa mise en cause m’indigne, même si je ne rejoindrais pas les « Indignés » car je sais qu’il reste le représentant d’une bourgeoisie d’Etat qui croit en permanence donner des leçons au peuple. Je suis atterré par sa réaction : il confond facilement « LA » vérité avec « SA » vérité.
La Démocratie nécessite dans ces temps troublés que l’on ait des convictions et des valeurs, et qu’on ne se laisse surtout pas influencer par une bienpensance pseudo-élitiste qui s’abstrait de la responsabilité des hommes politiques qui ont conduit la France à cette désespérance et à ces votes.