Depuis ce 14 février 2025, suralimentés comme d’habitude par une diabolique machination – surtout quand il s’agit de crier à hue et à dia et de tirer à boulets rouges (sans jeu de mots) sur le maire RN de Perpignan, Louis Aliot -, les charretiers médiatiques locaux ont trouvé leur nouveau cheval de bataille pour apeurer la population : la décision de la Ville de Perpignan d’honorer l’ancien cavalier et champion olympique, Pierre Jonquères d’Oriola, en baptisant très officiellement de son nom un parc du centre-ville de Perpignan, ce samedi 17 mai. Tempête dans un verre dc’eau !
Depuis le début de cette semaine, certains médias locaux ont trouvé leur cible, leur os à ronger : Pierre Jonquères d’Oriola. Himself. Né le 1er février 1920 à Corneilla-del-Vercol et décédé dans ce même village le 19 juillet 2011 (à l’âge de 91 ans), il reste comme le cavalier français le plus titré aux Jeux olympiques en saut d’obstacles. Couvert d’or notamment aux JO de 1952 et de 1964 (Tokyo)… Cette année-là , il refusa de serrer la main de Maurice Herzog, en protestation contre l’interdiction par l’ancien gouvernement gaulliste faite aux sportifs favorables à l’Algérie française d’aller à ces JO deux ans après l’indépendance de l’Algérie. Pierre Jonquères d’Oriola, en parfait Catalan, jouait également au rugby (au poste de trois-quart aile). Après son parcours sportif, il resta viticulteur, talentueux, dans son village natal du Roussillon, en tant que descendant de propriétaires terriens originaires de la région.
Il a été candidat aux élections européennes de 1979 sur la liste “Eurodroite” du PFN (Parti des Forces Nouvelles), menée par Jean-Louis Toxier-Vignancourt, ainsi qu’aux élections législatives de 1981 dans la 5e circonscription de Paris comme suppléant de Pascal Gauchon (ancien homme politique d’extrême droite). Il a ensuite été membre du Front National (FN). Et c’est bien là , ce parcours politique, son parcours politique, qui lui est reproché aujourd’hui, qui est exhumé par des plumitifs animés par une vision hallucinante et une odeur caractéristique.
Ceux-là même (ils se reconnaîtront) qui “oublient” que, sur le sol roussillonnais, en pays catalan, dans les P-O, en Catalogne du Nord, une multitude de villages, de villes, ont déjà baptisé : une Rue (à Pollestres et à Saleilles par exemples) ; une Avenue (à Corneilla-del-Vercol et à Rivesaltes, autres exemples)… ou une Halle aux Sports* (à Palau-del-Vidre), baptisés du nom de “Pierre Jonquères d’Oriola”.
Ceux-là même (ils se reconnaîtront) que l’on n’a toujours pas entendu, lu, à propos de la “Rue Alfons Mias” à Argelès-sur-Mer, qui porte le nom d’un homme qui a collaboré avec la Gestapo, un triste individu qui a dénoncé des juifs, des résistants, pendant la Seconde Guerre mondiale… tué à Barcelone, dans l’Espagne franquiste, où il était parti se réfugier.
Est-ce parce que, de toutes les communes précédemment citées, le maire de Perpignan est le seul à être membre du Rassemblement National (RN) que la meute, les maîtres de l’épouvante s’agitent aujourd’hui dans un vénérable idiome du mélodrame local ? La question peut être posée. Légitimement. Honnêtement.
L.M.
*Inaugurée le vendredi 20 janvier 2023 en présence du maire, Bruno Galan, accompagné du président de la communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris (CC-ACVI), Antoine Parra, du sous-préfet de l’époque de l’arrondissement de Céret, Jean-Marc Bassaget… en compagnie de Renate Jonquères d’Oriola (in le journal L’Indépendant du 24/01/2023).