Plus de 300 personnes étaient présentes, hier soir, à la Salle des Associations (près de l’église) du Barcarès, pour assister à l’un des meetings de la campagne électorale d’Alain Ferrand, qui brigue la succession à son épouse Joëlle dans le fauteuil de maire de Port-Barcarès.
Depuis la tribune, José Puig, bouillonnant maire de Claira et conseiller général du canton de Saint-Laurent-de-la-Salanque (dont la commune du Barcarès fait partie), s’est engagé en brillant orateur dans un discours qui, incontestablement, marquera un tournant dans cette campagne électorale des municipales partielles. Il a d’abord insisté sur le fait de “si j’ai été élu conseiller général de Saint-Laurent, je sais que c’est à vous, Barcarésiennes et Barcarésiens, que je le dois en premier lieu. Je ne l’oublierai jamais. Comme je ne vous oublierai jamais ! Vous pourrez toujours compter sur moi, sur mon aide, pour vous accompagner dans vos futurs projets. Et c’est cela que j’ai tenu à venir vous dire ce soir en assistant à cette réunion de mon ami Alain Ferrand. Car je sais qu’avec lui, ensemble, nous pourrons faire du bon boulot. Lors des élections cantonales, avec son épouse Joëlle ils m’ont soutenu, ils sont allés sur le terrain faire du porte-à-porte chez les habitants du Barcarès afin qu’ils votent pour moi. Vous l’avez fait. Massivement. C’est en tout cas vous qui avez fait la différence, cette différence qui m’a permis d’être élu. Je m’en sens aujourd’hui redevable, c’est pour cela que je suis aux côtés d’Alain et de Joëlle ce soir”.
Ensuite, José Puig, témoin privilégié de l’action publique et politique locale, a tenu à répondre à certaines attaques dont la gestion municipale prônée par Mme Joëlle Ferrand, alors maire du Barcarès (1999-juin 2011), a fait l’objet de la part des autres candidats à ces élections municipales partielles : “J’entends ça et là, par exemple, qu’on reproche à Joëlle d’avoir fait racheter le Lydia par la commune du Barcarès… Mais à sa place j’aurai agi de la même manière. La commune l’a payé 1,5 million d’euros, et alors ? A Claira, dont je suis le maire, la salle omnisport nous a coûté 2,2 millions d’euros, celle de Pia environ 4 millions d’euros, comme le mas de l’Ille !… En plus, à la différence du Lydia, les salles omnisport ne rapportent rien à une commune, au contraire elles coûtent annuellement plusieurs dizaines de milliers d’euros, en frais de fonctionnement et d’entretetien ! Elles ne génèrent que des dépenses. Alors que le Lydia c’est un investissement qui va rapporter de l’argent… Vous savez, comme je le dis souvent, il y a dans notre département quatre symboles forts : le Canigou, le Castillet, le Clocher de Collioure et le Lydia ! Là est la réalité. Moi, je n’ai jamais vu la salle omnisport de Claira en photo, alors que le Lydia je l’ai vu en photo avec en fond le Canigou dans une exposition à New-York ! Le Lydia est (re)connu dans le monde entier, il a fait la couverture de nombreux ouvrages et magazines, il continue de “flotter” sur papier glacé… Vraiment, il faut être idiot pour ne pas s’en rendre compte. Grâce à Joëlle Ferrand la commune du Barcarès a un nouvel atout dans son patrimoine. Les Barcarésiennes et les Barcarésiens doivent et peuvent être fièr(e)s de cette merveilleuse acquisition (…)”.
Puis, pendant trois-quarts d’heure, c’est le candidat à la mairie Alain Ferrand qui s’est exprimé devant un public attentif, passionné… et convaincu ! Alain Ferrand s’est inscrit dans la continuité de l’équipe municipale de son épouse, il a prôné le respect de la feuille de route électorale adoptée lors des élections municipales de 2008, y ajoutant de nouveaux défis communaux à mettre en place “plus particulièrement à destination de la jeunesse barcarésienne”.
Enfin, évoquant brièvement la présence des deux autres candidats, il n’a pas manqué de relever, non sans humour, “des incohérences et l’absence d’un programme sérieux… Quand on se présente devant les électrices et les électeurs du Barcarès avec la tête et les mains aussi vides, mieux vaut rester chez soi !”. La concurrence appréciera.