Ce mercredi 14 novembre, à 18 h au domaine Rombeau à Rivesaltes, avait lieu la dédicace du livre de Jean-Paul PELRAS, “Le journaliste et le paysan”. Préfacé par Jean LASSALLE et Jean-Marc MAJEAU, le livre paraît chez Françoise DEMELIN aux éditions Talaia.

Nul doute qu’à la lecture du livre, nous retrouverons les grandes lignes d’une pensée qui a marqué un grand nombre d’agriculteurs dans notre département et certainement au-delà. Pour preuve, la nombreuse assistance présente, venue d’horizons politiques et syndicaux bien différents en ce jour de dédicace. Toutefois, une pensée bien loin de ceux pour qui, leur mandat syndical, n’a été qu’un tremplin pour accéder à des mandats politiques. Et ce, pas uniquement dans le monde agricole.

Journaliste et paysan

Il n’est pas coutumier de dire “Journaliste et paysan”. Sortant du bicentenaire de la Grande Guerre, l’image fortement ancrée dans nos esprits est celle des paysans servant de chair à canon. Certains diront qu’elle a été les représailles envers le monde rural qui a fait la révolte de 1907. La révolte des gueux, la révolte du “Midi Rouge”, qui a marqué tout autant les esprits de ceux qui sont toujours amoureux du noble métier d’agriculteur.

Rechercher la vérité

Jean-Paul PELRAS fait partie de ses hommes. Ceux qui ne renoncent pas à chercher la vérité et de la dire. Il est de ces hommes de dialogue avec qui il fait bon discuter, qui ne pratiquent pas la langue de bois, mais prêts à défendre leurs convictions. De ces hommes qui ne prétendent pas avoir toujours raison, mais qui souhaitent, que les idées émises avec courage et qu’ils livrent à la réflexion loin du conformisme et du politiquement correct, soient discutées, débattues, controversées même, sans pour cela qu’elles soient livrées à l’opprobre.
Certains peut-être, auraient aimé voir les agriculteurs continuer à être ceux que l’on envoie en première ligne se faire massacrer sans un mot de réprobation. Ils auraient aimé voir les agriculteurs sans instruction ou presque. Cela n’a d’ailleurs jamais été le cas. Déjà, pendant la « der des der », des paysans, dès l’âge de douze ans, avaient leur certificat d’études alors que l’école n’était obligatoire que depuis 1881. Des documents existent et attestent ces dires.
Alors, pensez donc ! Un paysan qui devient journaliste. Pas de ceux qui auraient trop tendance à ramper. Justement non ! Un journaliste qui, s’appuyant sur son expérience d’agriculteur, vient dire encore et toujours la galère dans laquelle le monde agricole est plongé depuis toutes ces années, à cause d’une politique qui a mené tant de générations à l’échec. Et pourtant, le courage, la fierté aussi, n’ont jamais manqué. Le monde agricole, toujours, peu importe les circonstances, a relevé la tête et continué d’alimenter les populations.
Jean-Paul n’est pas un journaliste comme les rêvent certains, mais ce n’est qu’un rêve dans son cas. Il n’est pas un journaliste qui marcherait aux ordres d’un ordre établi.
Jean-Paul, parce que nous le connaissons un peu, nous pouvons dire qu’il est tout le contraire. Depuis son engagement syndical, qui l’a mené et c’est tout à son honneur, dans les prisons de la République, n’a jamais eu de cesse, avec beaucoup de courage, de continuer son combat en apportant des propositions. Et il en faut du courage dans ce monde semé de tellement de turpitudes, pas toujours de bon aloi.

Jean-Paul l’écrivain

De plus, il est aussi écrivain à la plume ardente lorsque cela est nécessaire, mais tellement empreinte de cette sincérité capable d’arracher les rochers qui croient pouvoir prétendre à une invulnérabilité. Une plume ardente certes, mais dont l’encre étale sur les pages blanches, cette noblesse d’esprit, cette manière distinguée, élégante de dire les choses.
Alors, Jean-Paul, bon vent pour la parution de ton dernier livre. Le vingtième, je crois.
Bon vent dans la continuation de ton métier de journaliste au service, le vrai, de la profession d’agriculteur.
Continue de nous régaler de ton écriture toujours courtoise, tellement empreinte de vérité et finalement, au service de la vrai vie, celle de la pensée.
Vous pouvez vous procurer le livre dans toutes les librairies du département ou alors en appelant Françoise Demelin au : 06 10 75 66 24.

Joseph JOURDA