Les usagers du camping “Al Fourty” s’étaient déplacés en nombre, vendredi après-midi, devant la mairie de Saint-Cyprien, et ce afin de manifester inquiétudes et colère : “Ils pensaient placer leurs biens et leur confiance dans un camping municipal ; ils se sentent trahis, trompés”, a déclaré à la rédaction du jounal local L’Indépendant Patrick Cheguillaume, président de l’association de défense des contribuables. Toujours selon le quotidien perpignanais, “seule une délégation de cinq personnes a pu monter les marches jusqu’au bureau de Nathalie Pineau”, la 1ère adjointe au maire Thierry del Poso (Nouveau Centre/ UMP). “Quarante-cinq minutes plus tard, Jean-Pierre Couderc, président de l’association des usagers du camping Al Fourty en sort complètement dépité : il est impossible d’obtenir gain de cause avec la mairie. Mme la 1ère adjointe maintient que le contrat – Que nous jugeons inacceptable – tient la route. Nous allons voir Serge Ambroise, le nouveau propriétaire, pour tenter de renégocier les contrats (…)”.
L’opposition, par la voix notamment de Mme Marie-Pierre Sadourny, conseillère municipale et 1ère secrétaire de la fédération catalane du parti socialiste, a confirmé, dans cette affaire, le dépôt d’une plainte au pénal contre X, avec le groupe d’Opposition municipale Pugnace, “pour vice de procédure. Car nous critiquons non seulement le bien fondé de la vente mais surtout les modalités ; il y a eu plusieurs anomalies importantes (…)”.
Sur son blog, quelques heures plus tard, en guise d’épilogue à cette après-midi bien agitée, Mme Marie-Pierre Sadourny n’ira pas de mains mortes, dénonçant une parodie de démocratie, faisant notamment allusion “à une voix féminine non identifiée qui jeta à la volée, dans le tumulte de la salle d’accueil de la mairie, la phrase “Les urnes ont parlé, la rue n’a qu’à se taire !”. Que la passionaria delposienne (oui-oui ça existe !), soit ici remerciée pour avoir laissé parler ainsi sa nature profonde. Nous ne connaissons que trop ce genre de credo démocratique : nous y sommes souvent confrontés lorsque, comme conseillers, nous essayons de faire entendre en vain la voix de nos mandants… Ce qu’oublie cependant notre exaltée de service, c’est que le langage de la rue, parfois détestable, se légitime pourtant par le (mauvais) sort réservé aux minorités institutionnelles. De grands exemples font la une de nos média ces jours-ci !”.
Plus haut, toujours sur son blog, elle avait déjà fustiger cette entrevue “plus que décevante d’après la délégation qui ressortit de la mairie, interloquée par le faible niveau de réponses qu’on lui fit. En gros, cette vente serait une belle opportunité pour la commune endettée (pour la commune seulement ?) ; depuis, ce n’est plus la municipalité de Saint-Cyprien qui a la main sur le dossier Al Fourty ; voyez avec M. Ambroise ; ne lisez pas et n’écoutez pas les blogs car ils vous manipulent (ce dernier propos est particulièrement injurieux pour tous les propriétaires lésés qui apparemment n’auraient pas eu seuls l’intelligence nécessaire pour se constituer eux-mêmes en association de défense…). En revanche, nous sommes d’accord avec Mme la 1ère adjointe au maire lorsqu’elle fdit “Voyez avec Ambroise”. Ce propos est en effet un propos autorisé dans la mesure où il a été tenu en conseil munivcipal par M. le maire en personne. Alors que nous dénoncions les difficultés dans lesquelles allaient se trouver les propriétaires de mobil-homes et les obligations morales qui étaient celles de la commune de Saint-Cyprien envers eux, M. Thierry del Poso répliqua cyniquement : “ce n’est plus notre affaire, c’est désormais celle de M. Ambroise”. Quand à l’évocation larmoyante de “la commune endettée”, nous reviendrons prochainement sur ce propos de belle-opportunité (…)”.