Le département des P-O, notre département, ne déroge pas à la règle, seul le parti des abstentionnistes a la majorité. On ne peut se satisfaire de ce qui s’est passé encore dimanche. L’abstention a encore marqué notre pays.

Bien sûr, si le vote “blanc” était reconnu, il exprimerait ce mécontentement.

Notre mouvement du MoDEM’66, peut et doit rester visible sur notre territoire, malgré le résultat décevant.

Mais quelles sont les conséquences, les causes et les réflexions à tirer de cette élection ?

La première de ces réflexions, c’est que notre électorat centriste n’a pas trouvé dans ces élections une réelle et forte envie de s’y impliquer. Malheureusement pour nous, ce sont là, nos sympathisants qui nous considèrent peut-être comme trop récemment renouvelés pour nous connaître et nous faire entièrement confiance. Mais aussi, n’ont-ils pas encore perçu notre indépendance face aux alliances gouvernementales, en particulier et surtout face à LaREM.

Notre couloir est peut-être étroit, mais c’est le nôtre.

Il va falloir, comme nous le sommes depuis deux ans, être force de propositions et encore plus présents sur le territoire, montrer que nous sommes porteurs d’idées constructives et économiquement viables.

À notre avis, aucun parti ne peut sortir gagnant de ce marasme, seule la gauche tire son épingle du jeu, en gardant simplement la présidence du département.

Le RN, lui, n’a pas réussi son pari. Pour les autres, bien que beaucoup aient dépassé les 50%, ils ne doivent leur victoire que par défaut, leur légitimité tenant à peu de choses.

Les espérances de monsieur Jean Sol, sénateur LR des P-O, qui se retrouve “seul”, partent en fumée, et heureusement, suite à sa prise de position.

Que dire du seul réel candidat En Marche!, Romain Grau, député des P-O, qui, au gré des “accords scabreux” et grâce à sa candidate de terrain, Isabelle de Noëll-Marchesan, se maintient sur le Moulin-à-Vent à Perpignan ?

Pour d’autres élus, en particulier ceux de la Côte Vermeille, le binôme Julie Sanz/ Grégory Marty et son maire d’Argelès-sur-Mer, Antoine Parra, leur chef de file, la situation va poser un réel problème pour la réussite de leur “programme” s’il en est… car comment choisir lorsqu’ils se partagent entre droite (plutôt dure) et gauche. Les amis d’aujourd’hui, seront-ils les ennemis de demain ?

Ou de la même manière ceux du canton de La Côte Salanquaise, avec un duo Madeleine Garcia-Vidal/ Marc Petit, gauche et droite dure.

Les sortants réussissent pour la plupart, par défaut, quant aux citoyens légitimes, ils prennent les mêmes et on recommence, c’est la dure loi de ce département dont la spécialité n’est autre que le clientélisme.

A la vue de ces résultats, le MoDEM’66 persiste et signe : il faut continuer à travailler à réunir et fédérer les centres pour l’avenir immédiat, créer un pôle idéologiquement solide, moralement irréprochable, sûr de ses valeurs, et participer activement à la vie citoyenne en n’attendant pas un mandat pour avoir un bilan. Nous ne nous contenterons pas du piège systématiquement imposé du choix bipolaire “sortants ou extrêmes ?”.

Cette élection, encore une fois, nous conforte dans nos valeurs humanistes, écologistes et démocratiques comme l’atteste notre combat historique pour la reconnaissance du vote blanc ou la proportionnelle en respect du pluralisme.

Le MoDEM’66 est sur le pont, prêt à discuter, à convaincre et travailler, pour rassembler et mobiliser les modérés et centristes sincères, pour développer une force et une offre politique d’équilibres, au service de l’intérêt général.

Guy Torreilles, président du MoDEM’66