Tel un conteur des « Mille et une nuits » du désert de Libye, Bernard-Henri Lévy, dans une chronique publiée dans le magazine d’actualité hebdomadaire « Le Point », n’hésite pas un seul instant à déclarer qu’Eric Zemmour est juif et sans le moindre doute possible, il le considère comme un mauvais juif ! Et par la même occasion, il le condamne résolument à la double peine !

 

En parallèle, il convient de souligner que pas moins de sept épisodes de guérison miraculeuse opérée par Jésus de Nazareth un jour de Chabbat sont recensés par les Évangiles. Ces actes furent tous appréhendés par les rabbins pris à témoins, comme autant de profanations !
Ce 14 octobre, Eric Zemmour lui a répondu publiquement : « Chacun y pense. Mais personne ne semble décider à en parler : Zemmour est juif ». Il met ainsi en cause Bernard-Henri Lévy de faire dans le même registre que « la presse antisémite d’avant-guerre ».
Cependant, la déclaration de Bernard-Henri Lévy paraît inconcevable de la part d’un intellectuel qui se refuse à analyser les expressions figuratives de notre société contemporaine, à saisir les différentes inquiétudes sociales et, enfin, à débattre sur les aspirations légitimes des peuples.
Enfermé dans ses propres errements politiques et son amitié envers Manuel Valls mais loin, très loin de l’aura d’un André Malraux, Bernard-Henri Lévy a perdu de son éclat. Il n’est plus que l’ombre de lui-même.
En réalité, Bernard-Henri Lévy ne s’intéresse nullement à la crise morale et au déficit démocratique qui secouent la France. Désormais, la droite et la gauche sont en perte de vitesse. Trop de promesses non tenues, trop de discours futiles et convenus. Visiblement, l’art du mensonge est à bout de souffle. De nos jours, les gens interpellent davantage leurs élus et ils demandent des actes.
Connu pour ses positions mondialistes, Bernard-Henri Lévy fait feu de tout bois, n’hésitant pas à dissimuler les dérives de l’islam politique au sein de la société française, celles-là mêmes qui dénaturent insidieusement les valeurs de la République.
Comme souvent dans ses interventions auprès des médias, Bernard-Henri Lévy n’y va pas avec le dos de la cuillère. Décidément, il a le chic de la formule choc et il ne s’en prive pas. Selon sa docte conception, il s’en donne à cœur joie. Et par voie de conséquence, il considère que ceux qui font l’apologie du souverainisme sont de vilains xénophobes, voire des fascistes !
De la même manière, Bernard-Henri Lévy en profite pour dégommer Eric Zemmour. Bien sûr, sur l’immigration et l’islam politique, une fois de plus, Bernard-Henri Lévy prouve qu’il pratique la politique de l’autruche, celle qui dessert gaillardement le raisonnable et la raison. Ni plus, ni moins.
Il va de soi que si, en politique, la démographie commande, alors l’immigration est le sujet sociétal majeur en raison des différents comportements démographiques qui existent dans le monde. Regroupement familial, assimilation, laïcité sont des sujets qui ne doivent plus être tabous.
Si l’on s’en tient à Éric Zemmour, force est de constater qu’il est un aiguillon nécessaire qui dérange et bouscule la pensée unique servie par nos élites politiques depuis déjà tant de décennies. Que dire de plus, sinon que Bernard-Henri Lévy n’ pas le droit de dénier à Eric Zemmour son amour pour la France !
Henri Ramoneda