Cela fait belle lurette que Nathalie LOISEAU et Daniel COHN BENDIT se remuent sans compter pour placer la liste Renaissance en tête des élections européennes. Mais décidément, rien ne se déroule comme prévu. Chaque jour qui passe les rapproche davantage vers une défaite électorale. Bonjour tristesse !

Il est vrai que les révélations dans la presse concernant la présence de Nathalie LOISEAU sur une liste étudiante d’extrême droite en 1984 à Sciences Po de Paris ont été de nature à entraver de manière significative sa crédibilité actuelle. Et les « explications » bien tardives de la candidate macroniste qui évoque « une erreur de jeunesse » ne sont ni suffisantes ni convaincantes.
Cependant, sa distance avec Marine Le PEN diminue et ses efforts quotidiens deviennent insignifiants. C’est donc en toute complicité que Daniel COHN BENDIT, figure historique de mai 68, est entré dans le champ du combat de ces élections européennes pour soutenir son ami Emmanuel MACRON et la liste des candidats de Renaissance (LaREM-MoDem-Agir).
Désireux de se recycler, l’ex rebelle de Nanterre, devenu entre-temps écolo, devient sans état d’âme le chantre d’une politique libérale dominée par la finance mondiale, laquelle ne cesse de réclamer sans cesse, au titre de la compétitivité des entreprises, la diminution des lois sociales, la baisse des charges et des impositions fiscales, les privatisations et l’ubérisation du marché du travail. Bref, ces perspectives économiques et sociales se situent aux antipodes de la lutte finale !
Ce faisant, Daniel COHN BENDIT n’hésite pas à provoquer des tensions médiatiques pour affronter le souverainisme politique. En vérité, il s’oppose délibérément à la conception gaullienne de l’Europe qui défend la coopération des Etats au sein de l’Union européenne. Conception que porte notamment le Rassemblement National en affirmant la nécessaire souveraineté nationale.
Si l’Europe des nations ou l’Europe fédérale sont deux conceptions différentes, par contre elles sont toutes les deux profondément européennes. Qu’on se le dise enfin : pensée unique, pensée inique !
D’ailleurs, conformément à l’ancienne école léniniste, Daniel COHN BENDIT s’emploie à déconsidérer la pensée d’autrui et à diaboliser son adversaire principal.
De ce fait, il n’hésite pas un seul instant à présenter Marine Le PEN comme le mal absolu, le diable en personne « si ce n’est pas nous, ce seront les populistes, les extrêmes, les factieux ! ». Bref, de tels arguments sont du même acabit que le fameux slogan soixante-huitard « CRS SS » et montrent toute l’étendue de l’intolérance et du sectarisme de leurs auteurs.
Cette stratégie politique oblige le sieur COHN BENDIT à figurer à foison dans les émissions de télévision, parfois même plus d’une fois par semaine. Mais malgré une présence accrue auprès des médias, la liste Renaissance ne parvient toujours pas à se détacher de la liste du Rassemblement National et à mener ainsi les Français vers le Nouveau Monde de l’illusion.
Les Français ne seraient-ils plus dupes des illusions de Nathalie LOISEAU et Daniel COHN BENDIT ? Décidément, les temps changent…

 

Henri RAMONEDA