“De la violence politique à la violence physique…”

Lors de la commémoration de l’assassinat de Jaurès par le PS’66 (avec un jour d’avance ? – c’était le samedi 30 juillet 2016, vers 17h, place Catalogne à Perpignan), nous avions décidé d’être présents, pour rappeler que la violence physique dont il avait été victime, n’avait pas fait taire la parole de cet homme de paix pour lequel les valeurs d’égalité et de justice sociale avaient un vrai sens et justifiaient un vrai combat.

Un hommage usurpé par ces élus du PS’66, manipulateurs incultes, profitant de l’événement pour prôner une union au profit de leur candidat François HOLLANDE, ignorant jusqu’au fait historique de la cause du meurtre de Jaurès : opposé jusqu’à son dernier souffle à cette idée d’union qui devait conduire à la guerre de 1914, trahi par les siens, les PS de l’époque, trop soulagés de se précipiter après sa mort, vers ce qui restera un des plus grands massacres et une des plus grandes illusions de l’Histoire.

« Le plus grand danger à l’heure actuelle n’est pas, si je puis dire, dans les événements eux-mêmes. […] Il est dans l’énervement qui gagne, dans l’inquiétude qui se propage, dans les impulsions subites qui naissent de la peur, de l’incertitude aiguë, de l’anxiété prolongée. […] Ce qui importe avant tout, c’est la continuité de l’action, c’est le perpétuel éveil de la pensée et de la conscience ouvrière. Là est la vraie sauvegarde. Là est la garantie de l’avenir. », écrivait Jaurès dans son dernier article publié le jour même de son assassinat.

C’est pour cette raison que nous avons porté cette revendication : « Jaurès n’aurait pas voté la loi travail ».

Suite à notre arrivée, Pierre ESTèVE, ancien député, s’est violemment jeté sur nous pour nous ordonner de quitter la place publique, suivi de militants PS dociles et obéissant aux ordres de leur prétendue hiérarchie. Et tout ça, sous le regard goguenard des « grands » élus du PS 66 : les députés Jacques CRESTA, Pierre AYLAGAS, la Secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, Ségolène NEUVILLE, la présidente du Conseil Départemental et sénatrice des P-O Hermeline MALHERBE (escortée de son directeur de cabinet, Rémy VERNIER).

Force est de constater que la violence politique du 49-3 ne leur suffit plus. Il leur faut faire taire toute opposition, même lorsqu’elle est portée par quelques jeunes (dont des mineurs) qui ne veulent pas rentrer dans le rang des « gentils » et décervelés des MJS (…)

Il faut empêcher tout débat démocratique au seul motif que « Si c’est pas nous, vous aurez le Front National ! » et d’utiliser la force physique pour bien nous le faire entrer dans le crâne !

Ils ont tout faux, et ils le savent. Alors, ils frappent …

Et ils essayent de culpabiliser les électeurs en oubliant la responsabilité qui est la leur. Car ils sont bien les premiers à légitimer les thèses du Front National (numéro de « clown » sur la déchéance de nationalité, hypocrisie dans la gestion de la « jungle » de Calais, …).

Ce sont bien eux qui, par leurs renoncements politiques, par leur asservissement au CAC40, par leur arrogance de « nouveaux riches » de la République, créent ce climat social et économique insoutenable pour la majorité des français.

Ce sont bien eux qui trahissent la pensée de Jaurès.

« Ils ont (à nouveau) tué Jaurès ! ».

Kévin COURTOIS, membre fondateur de Désobé!r, ancien candidat aux élections départementales sur le canton Cabestany/ Perpignan.