“Le député-président de la Communauté de communes Albères/ Côte Vermeille/ Illibéris, Pierre AYLAGAS, fier d’une bonne gestion mais annonçant un déséquilibre du budget de fonctionnement (cherchez l’erreur), a mis au vote la création d’un nouvel impôt, un impôt de près de 900 000€ sur le foncier bâti. 

« Rien ou presque  par habitant » vous diront certains, oubliant au passage les hausses des bases,  les hausses d’impôts déjà votées au Conseil Départemental, le matraquage fiscal que fait subir l’état ces dernières années et les difficultés que rencontrent bon nombre de nos concitoyens.
Nous avions en ce jour de vote du budget  la responsabilité de faire autrement, ce ne fût malheureusement pas le cas, ici comme ailleurs les problèmes budgétaires se résolvent par la facilité, par l’impôt.
Je continue pourtant d’affirmer que la hausse des impôts n’est pas une fatalité !  Oui nous pouvons et devons faire autrement.
C’est en ce sens que j’ai proposé au Conseil une approche radicalement différente avec comme postulat de base l’obligation qui nous est faite d’une gestion rigoureuse tout en garantissant une optimisation maximale de l’investissement au service de nos administrés :  

– Nous devons faire une priorité de la recherche d’économies, poste par poste, budget par budget. Non Monsieur AYLAGAS la hausse des impôts n’était pas obligatoire : 800 000€ sur 45 000 000€ de budget ce ne sont finalement que 1,7% d’économies à trouver, d’arbitrage à assumer.
– Nous devons stabiliser l’évolution de la masse salariale par une gestion rigoureuse des effectifs, s’assurer du respect de la durée légale du travail, nous devons lutter contre l’absentéisme d’on le taux est beaucoup trop important.
– Nous devons réfléchir systématiquement à l’impact financier réel de toute mesure et ne plus se cacher par exemple, derrière des subventions à l’embauche qui se terminent un jour ou l’autre et d’on il faudra bien assumer le coût l’année suivante.      

 

– Nous devons cesser de porter un agrégat de projets personnels sans cohérence et au contraire, comme le préconisent les sages de la Cour des comptes, renforcer la sélection des investissements, en généralisant leur programmation pluriannuelle et en introduisant l’évaluation de leur utilité socio-économique. En période de restriction budgétaire nous ne pouvons plus lancer des projets à la finalité communautaire contestable, nous devons au contraire nous recentrer sur les compétences intercommunales déjà nombreuses. Oui au haut débit, oui à plus de moyens pour nos crèches, nos centres de loisirs, nos médiathèques non à des salles des fêtes coûteuses tant en construction qu’en entretien et en fonctionnement !
– Pour conclure, j’ai demandé que les indemnités des élus soient abaissées de 30% permettant une économie immédiate (ces indemnités représentent tout de même prés de 300 000€ annuel). La réponse fût cinglante : «  les élus pourraient toucher plus alors pourquoi baisser  ! ». Vous l’aurez  compris les efforts oui mais pas pour tous !
Le courage de dire non, le courage de faire des choix, voilà à mon sens une autre façon de solutionner les problèmes budgétaires”.

Lionel NADAL (UDI), élu au conseil communautaire Albères Côte Vermeille Illiberis