-“En politique, comme en justice, ce sont les faits qui marquent la réalité irréfragable du commis.
Dimanche 9 juin les citoyens des États constituant l’Europe, devinrent, pour ceux qui le voulaient, des électeurs.

L’Assemblée de l’Europe, parvenue au terme de son mandat, devait être renouvelée.

Assemblée qui porte, en elle-même, le titre ambitieux et unique, de “Parlement Européen”.

En France, étrangement, ce vote pour cette Institution politique de l’Europe, représentative des expressions populaires, a vu la victoire incontestée d’un parti politique en voie ascendante.

Mais étrangement, alors que ce scrutin ne devait concerné que l’Europe, la date de ce dernier scrutin, quasiment à mi-mandat de la durée du mandat Présidentiel, en à fait un scrutin national.
Scrutin exprimant l’insatisfaction d’une part de la population à la gestion Franco-Française.

Certains annonçant même, que ce vote a, par son résultat, une valeur de “Référendum”.

C’est possible et c’est potentiellement crédible, par le fait que le Président de la République Française, Monsieur Emmanuel Macron, a décidé rapidement la dissolution, non pas du parlement Européen, nul n’en possède le Droit, mais bien l’Assemblée Nationale Française.

Nous voila donc arrivés à l’analyse de la valeur intrinsèquement politique des élections au Parlement de l’Europe, organe politique siégeant en France, à Strasbourg.

J’avais écrit, avant que ce scrutin ait lieu, que ce type de consultation des peuples constituant l’Europe ne servait à rien. En partie à rien aurais-je dû préciser plus localement. En effet, à part l’incertain, voire dramatique, chamboulement politique de notre pays, la France, le résultat du vote massif des Français sur l’Échiquier politique Européen ne changera absolument rien à l’administration politique de l’Europe.

A quasiment quelques exceptions près, les mêmes vont poursuivre sur les mêmes voix politiques antérieures, qui sont irrémédiablement enracinées volontairement contre les expressions électorales.

L’organisation politique de l’Europe a été faite en ce sens. Les élections au Parlement Européen ne changeront rien.

L’alternance de gestion, par une telle organisation des Institutions politiques de l’Europe, la rend impossible.

Nous apprenons que par des accords politiques Madame Ursula Von Der Leyen a encore, un tapis rouge devant elle pour diriger l’Europe par sa Présidence de la Commission européenne.
Pour mémoire, l’Europe fonctionne de la façon suivante avec ses multiples entités, portant communément le nom d’Institutions.

– Le Conseil européen constitué des Chefs d’États des pays adhérents à l’Europe

– Le Conseil de l’Union européenne, également dénommé, le Conseil des ministres de l’Union européenne.

– La Commission européenne, dont madame Ursula Von Der Leyen en est la Présidente et en sera à nouveau, en principe, la nouvelle Présidente.

– L’Assemblée européenne ou Parlement de l’Europe.

Nous, en France, pays qui a su faire, à raison pour certains, à tort pour d’autres, une Révolution, créant la base élémentaire de grande valeur par le suffrage dit universel, en respect des citoyens constituant un État, une Nation, Pays, les élections ont une tout autre valeur.

Nous n’avons pas le même résultat en matière Européenne.

Quasi secrètement, ou officiellement annoncé, les Français qui se déplacent pour s’exprimer le jour de ce scrutin européen, se servent de cette expression électorale pour la France, en remplacement d’une journée pour l’Europe.

Nos concitoyens on bien compris que leur vote, cette Europe malheureusement “sans réelle démocratie” ne servait à rien mais, par cette démocratie détournée, ce vote rentrerait de fait dans la vie politique Française.

Si l’Europe avait en sons sein politique une tout autre organisation de gestion, une Constitution Européenne, un Président réel de l’Europe démocratiquement élu, comme aux États Unis par exemple, un véritable Gouvernement européen, un tel scrutin comme celui de dimanche dernier aurait toute sa valeur pour l’administration politique de l’Europe et aucunement valeur d’élection à moitié de mandat Présidentiel français, comme nous venons de le vivre étrangement. En France, Grand Pays du respect de l’expression du peuple souverain, il est tout de même étrange qu’il soit nécessaire d’utiliser des scrutins détournés pour que les électeurs s’expriment pour un tout autre but.

Là est la particularité du vote, pouvant corresponde à la démocratie manipulée, d’une Europe non démocratique par le type même de son organisation politique établi en 1957, et si peu contestée, hormis en 2005, mais bien trop mal, ou volontairement mal expliqué. Si une telle organisation devait perdurer, telle que nous la connaissons, l’Europe restera un conglomérat d’États, dépourvue du soutien majoritaire des peuples la constituant.

Elle sera toujours fragilisée, de part son fonctionnement clairement nébuleux, par rapport à d’autres entités que sont les États Unis, la Chine, l’Inde, l’Afrique en cours de transformation politique, et la Russie, actuelle et à venir.

Par sa décision, en ayant avalisé le résultat du scrutin des électeurs français pour l’Europe, comme scrutin référendaire d’insatisfaction populaire, entrainant la dissolution de l’Assemblée Nationale, le Président Emmanuel Macron a crédité toute l’analyse antérieure, et commis selon les résultats au soir du 7 juillet 2024, une faute politique qui pourrait s’avérer dramatiquement majeure.

Tristement, les faits, rien que les faits, sont, en matière d’élections européennes, du fonctionnement et du respect de la démocratie de l’Europe, historiquement conséquents”.

 

*Lucien Baillette, conseiller municipal de Marquixanes