Cela va bientôt faire trois mois que le chantier de résorption d’habitat insalubre de l’îlot « Puig » dans le quartier Saint Jacques est bloqué.

Il ne faut jamais céder sous la pression et les menaces d’une minorité d’individus portés par des intérêts personnels et politiciens.

Dans les archives du Conseil municipal de Perpignan, en 1990 une délibération présentée par le député Claude BARATE sur « le développement social des quartiers » indique que depuis 1982 les élus ont décidé de conduire « une politique active en faveur des quartiers dégradés du centre ville. Les principaux objectifs, regroupés sous le terme de réhabilitation, étaient de redonner aux trois quartiers concernés, Saint Mathieu – La Real – Saint Jacques une vie urbaine de qualité. Ceci sous entend un cadre bâti rénové et adapté aux besoins des habitants ». Il s’agit du même périmètre que le quartier d’intérêt national ciblé par l’Etat en mars 2015 pour le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU)… soit 25 ans plus tard ! Un secteur qualifié dans la délibération de 1990 de « croissant d’insalubrité du centre ville » avec « le bâti le plus dégradé dans notre ville » et avec un « tissu social encore bien plus altéré ».

Le constat nous parle malheureusement encore aujourd’hui.

Même si beaucoup d’investissements et d’interventions ont été réalisées depuis dans ces quartiers, tant au niveau urbain que social, chaque reculade devant la pression de ceux (toujours les mêmes) qui veulent que rien ne change pour continuer leurs délits (marchands de sommeil, trafiquants…) freine la dynamique d’un projet nécessaire dans un quartier qui ne peut pas se permettre le moindre retard dans sa réhabilitation.

C’est à l’unanimité que la décision de « permettre la réinsertion des saint jacquois dans la vie sociale, économique et urbaine de Perpignan » avait été prise en 1990.

Aujourd’hui en 2018, des groupes de pression bloquent un chantier de résorption d’habitat insalubre et derrière l’ensemble du NPNRU pour des intérêts privés, un député appelle des jeunes à manifester devant la Préfecture pour faire céder l’Etat, des élus et des associations mettent de l’huile sur le feu quotidiennement…

Il s’agit pourtant de la dernière chance de ce quartier connaissant une urgence urbaine et humaine hors norme. Un projet qui a été largement concerté avec la population (plus de 50 actions en trois ans), qui prévoit un investissement public de 100 millions d’euros, qui mise sur le retour au droit commun notamment en matière de sécurité et de tranquillité publique, et qui permettra de soutenir l’insertion sociale et l’économie locale.

On ne peut plus se contenter de discuter avec deux ou trois pseudo-représentants du quartier qui ont menacé et intimidé le reste de la population largement favorable au projet de renouvellement urbain.

Une pétition des habitants vivant réellement dans le quartier sera transmise au Préfet dans les jours qui viennent afin de demander l’arrêt du blocage du chantier et la reprise des travaux pour la construction de logements sociaux dignes.

 

Olivier AMIEL, adjoint au maire de Perpignan.

 

Portrait d’Olivier Amiel, élu à la mairie de Perpignan et à l’Agglomération de Perpignan.
Quartier Saint Jacques, Perpignan.
Photo Jc Milhet (2018)

 

 

(Photo : JC@MILHET)