C’était il y a trente-cinq ans… très exactement le 2 mars 1989, en pleine campagne pour les élections municipales (qui verront le socialiste Michel Moly succéder à Jean Pascot). Feu le radiothérapeute François Bachelot (1940 – 2019) qui exerce alors au centre anticancéreux de Saint-Cloud (Région parisienne), par ailleurs ex-député du Front National (1986-1988), présente son projet d’aménagement des arènes de Collioure, en dur, basé sur un programme immobilier très ambitieux, haut-de-gamme, englobant un centre médical innovant, pour l’époque. Les premiers spectacles taurins dans la Cité des Peintres remontent en 1889 et se situent à l’actuelle place de La Poste. Puis, à la fin des années 50 et au début des années 60, la Municipalité achète un terrain à la SNCF pour y construire les nouvelles arènes, à côté de la gare. En 1998, les arènes jugées trop vétustes – et surtout hors-normes face à la règlementation sur la sécurité -, sont détruites. Puis, en lieu et place, sera remontée une “arène portative” qui sera définitivement démontée au printemps 2012, sur décision du Conseil Municipal – dix-huit voix pour le démontage, seulement deux voix pour le maintien de la structure lors du CM en date du 7 mars)… Bref, l’Histoire a tranché. De toutes façons, avec l’air du temps, le projet de François Bachelot était mort-né car il ne faisait pas du tout l’unanimité, déjà chez les aficionados colliourencs… ainsi que parmi les écolos, déjà sur le pied de guerre dans la commune voisine, Port-Vendres, contre le projet Port-Pierre-Méry (à Paulilles). Pourtant, localement, les promoteurs Raymond et Régine Arnaud-Boyenval – auxquels nous devons sur Collioure la réalisation des résidences “Les Rocades” et “Les Impériales” -, en famille avec François Bachelot, avaient déployé de grands moyens – allant notamment jusqu’à transporter in-situ les journalistes par train, dans un wagon spécialement aménagé pour la présentation du projet -, afin de médiatiser ce projet qualifié à l’époque de “remarquable” dans cette commune célèbre et célébrée pour son site géographique et son patrimoine, berceau du Fauvisme qui a séduit de nombreux artistes.
L.M.